Beat Feuz, un grand de la vitesse qui tire sa révérence

Le Bernois a sans doute vécu le couronnement de sa carrière avec le titre olympique de descente à Pékin en février. Il y a près de 6 ans, il avait été sacré champion du monde devant son public à St-Moritz en 2017. Il s'est assuré à 4 reprises le classement général de la descente en Coupe du monde, pour 16 victoires (13 en descente et 3 en super-G).

Un genou gauche en miettes

Sa longue série de blessures a commencé il y a 15 ans, quand, à l'occasion d'un entraînement de descente en automne à Zermatt, il avait subi une déchirure du ligament croisé du genou gauche. Les problèmes de son genou gauche l'ont suivi tout au long de sa carrière. Dans l'intervalle, on a même évoqué à son propos une amputation de la partie inférieure de la jambe ou un raidissement irréversible du genou.

Si Feuz avait suivi les recommandations des médecins, sa carrière aurait été terminée depuis longtemps. Lui même ne voulait pas s'abandonner à son destin. Il s'est battu pour être présent comme skieur, bravant la fatigue et les privations et a considéré chaque petit progrès comme un signe lui indiquant le chemin du retour sur les pistes.

Vainqueur à Wengen et Kitzbühel

S'il a retrouvé le chemin de la compétition, il le doit aussi à son immense talent. Skieur hyperdoué, il a pu ainsi rester des années dans le cercle des meilleurs descendeurs du monde. Il s'est imposé à 3 reprises à Wengen et une fois à Kitzbühel, les deux temples de la descente.

Originaire de Schangnau, une petite station au bout de l'Emmental près de l'Entlebuch, Feuz avait été sacré double champion du monde juniors en descente et en super-G en 2007. Le Bernois a annoncé qu'il s'exprimera sur les raisons de son retrait le 26 décembre à Bormio.

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ats/btro