Le temps passe, mais les souvenirs restent. A Adelboden, Daniel Yule retrouvera une piste qui l'a vu triompher en 2020 et dont il n'a rien oublié. "Je ressors la vidéo de temps à autre pendant les journées d'été, quand on a un petit coup de blues ou un peu moins envie de partir à l'entraînement. Ça donne une petite motivation de se dire que c’est pour essayer de revivre quelque chose comme ça que je m'entraîne. Et puis ça donne un petit coup de boost et aussi une petite confiance de se dire je l'ai déjà fait. J'espère que c'est possible de le refaire".
Je n’ai jamais connu d’Adelboden facileDaniel Yule
Surtout que le paysage actuel n’est pas sans rappeler celui de 2020. Un bon signe? "On verra! C'est vrai que si on regarde les photos de 2020, c'est assez vert autour, mais on avait vraiment de super conditions de piste. En 2020, il avait fait relativement frais donc j'espère que dimanche, on pourra passer entre les gouttes et qu'on aura une très belle piste".
Comme à Garmisch où il s’est classé 4e sur une neige de printemps, Daniel Yule s’attend à partir au combat. "Je pense que ça va être difficile. En plus, la visibilité risque d'être un petit peu compliquée. Mais je n’ai jamais connu d’Adelboden facile. Donc à ce niveau-là, ça ne va pas être une grande surprise! Et puis, je pense que ce sera quand même un avantage pour moi de partir dans les 7. Il faudra essayer d'en profiter au maximum".
La clé selon lui pour s’imposer? "Il faudra laisser le cerveau à l'hôtel et mettre les gaz. C'est mieux que d'essayer de psychoter à ce que tout soit parfait".
J'arrive de nouveau à skier avec du plaisirDaniel Yule
Malgré son excellent début de saison, 1 succès et 2 top-10, Daniel Yule ne se sent pas confiant. "Je ne pense pas que ce soit vraiment le bon mot. En tout cas, avant la 1re course de la saison, on n'est jamais vraiment sûr de notre niveau. Je dirais, peut-être, relâché. Je crois que j'arrive de nouveau à skier vraiment avec du plaisir, avec une certaine décontraction ce qui me permet d'aller vite entre les piquets de slalom".
Le Valaisan est également ravi de retrouver un rythme de la Coupe du monde normal, sans test Covid, ni passeport FIS à remplir. "C'était un stress quand-même, avoue-t-il. On avait toujours un petit peu cette crainte de tomber malade et de louper une course. En slalom, la saison est dense et ça peut vite coûter cher. Je peux vraiment me concentrer sur ma course et essayer de skier vite".
Floriane Galaud, Adelboden