Atout numéro 1 de l’équipe de Suisse de vitesse, Marco Odermatt a beaucoup appris aux côtés du Bernois, double champion du monde et champion olympique de descente. "C'était un grand ami. Il m'a beaucoup aidé et appris, dans chaque situation sur la piste mais aussi en dehors". A 25 ans, Odi est le successeur attendu de Kugelblitz, même s’il n’a pas encore remporté de course dans la discipline reine. Le Nidwaldien assure toutefois ne pas se mettre de pression.
"Bien sûr, elle est toujours présente, mais il y a aussi avec Niels (ndlr: Hintermann) et Stefan (ndlr: Rogentin) d'autres bons coureurs. Eux sont dans l'équipe de vitesse et pas moi. Donc, je ne suis pas le leader de la vitesse."
Je ne suis pas le leader de la vitesse
Le double vainqueur du géant d’Adelboden avait l’habitude de faire les reconnaissances avec le Bernois. Va-t-il désormais se sentir seul? Le Nidwaldien éclate de rire. "Non je ne serai pas tout seul. J'espère que Justin (ndlr: Murisier) va faire un pas supplémentaire en descente, parce qu'on a l'habitude de faire la reconnaissance du géant ensemble. J'aimerais bien pouvoir faire cela en descente."
Justin Murisier, justement. Le Valaisan qui s’aligne en descente depuis la saison dernière a également beaucoup appris aux côtés de Feuz avec lequel il partage la même marque de ski. "Il m’a beaucoup apporté et conseillé en me disant notamment d’être moins agressif sur mon ski, d’être plus calme. La descente, on sait que c’est une question d’expérience. Il y a toujours des endroits clés où tu dois prendre la vitesse, faire attention à ne pas trop marquer les appuis et il les a tous en tête. Il sait exactement où il doit passer. Sans son aide, cela m’aurait pris des années pour apprendre par moi-même."
La place de Feuz est irremplaçable
Le Bernois a également conseillé à Murisier de ne pas tout donner lors des entraînements. "J’ai tendance à skier à fond du haut en bas sur tous les entraînements, il m’a conseillé de me calmer, de mettre l’accent sur certaines parties, que cela allait m’aider à gagner de l’énergie sur l’ensemble de la saison."
Alors quand on lui demande si son départ à la retraite va libérer une place dans le groupe, la réponse fuse. "La place de Feuz est irremplaçable. C’est quand même plutôt un manque je trouve que de perdre Beat. Je ne me dis pas: "super, je gagne ma place". C'était vraiment important de l'avoir mais maintenant on va devoir faire sans lui."
Wengen, Floriane Galaud