"Je ne pensais pas monter sur le podium", a réagi un Rogentin tout sourire dans l’aire d’arrivée. "Je me sentais bien, je n’étais pas nerveux ce matin. Et hier déjà, lors du tirage au sort des dossards, j’avais un bon sentiment car j’ai tiré le 10, mon chiffre porte-bonheur. Pouvoir monter sur mon 1er podium avec ce public à Wengen, c’est indescriptible".
Et sa joie est d’autant plus grande qu’il partage le podium avec Marco Odermatt. "C’est encore mieux", sourit-il. "Aujourd'hui, toutes les pièces du puzzle se sont accordées, explique "Rogi" qui a tenu à rendre hommage à Beat Feuz. "On lui souhaite bien sûr beaucoup de bonheur. On perd un membre de l'équipe qui était très important. Mais cela fait partie du sport. Nous, les plus jeunes, espérons pouvoir combler ce vide".
Odermatt: "Un super résultat pour l'équipe"
Sur la 3e marche du podium, on retrouve Marco Odermatt. Un "Odi" qui, après sa course, avait l’air plus heureux de la performance de son pote que de la sienne. "C’est super pour moi mais c’est encore mieux pour toute l’équipe et notamment Stefan qui fête son 1er podium. Si tu es 2e à l'arrivée, tu espères que c’est un Suisse qui est devant."
Pour son dernier super-G dans l’Oberland bernois, Beat Feuz a pris la 7e place après avoir été quelques instants sur le siège du leader, pour son plus grand étonnement. "Je ne m'attendais pas à allumer du vert. C’est pour ça qu’à l’arrivée, j’ai un peu ri de pouvoir encore m’asseoir sur le fauteuil de leader quelques instants".
Le futur retraité en a également profité pour saluer la performance de ses coéquipiers. "J’ai félicité Stefan. Il est enfin sorti de sa coquille, il a pris des risques. Mais je tiens à saluer tous ceux qui sont dans le top-15. Ça lance bien ce week-end au Lauberhorn et j’espère que cela va continuer". Le Bernois, qui rangera ses skis après Kitzbühel, se réjouit de voir les jeunes monter en puissance.
"Quand un vieux renard comme moi disparaît d'un coup, ce n'est pas non plus négatif pour la jeune génération. Cela peut aussi être positif. Je n'étais pas présent à Bormio et ils étaient aussi forts. C'est donc un bon signe", conclut-il.
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Wengen, Floriane Galaud