Monté sur le podium en super-G et en slalom, le Valaisan d'origine neuchâteloise doit assumer cette étiquette. Et le plus grand adversaire de Meillard pourrait bien être lui même. Lors du dernier slalom avant les Mondiaux, le frère de Mélanie a connu l'élimination à Chamonix, et c'est vraisemblablement là que se situe la plus grande crainte côté suisse.
"C'est clair que c'est un événement particulier, raconte le plus polyvalent des skieurs suisses. Comme on n'a pas de repères, on doit se fier aux courses de Coupe du monde et c'est toujours agréable d'aller vite dans plusieurs disciplines."
Efficace sur de nombreux terrains, Meillard va devoir faire preuve d'une grande capacité d'adaptation. "Le jour J, il s'agira d'être rapide en super-G et de faire rapidement la transition, poursuit-il. J'ai pu travailler ça durant l'été, moins cet hiver bien entendu."
Le skieur d'Hérémence, qui s'attaque à un programme plus que costaud en Savoie avec le combiné, le super-G, le parallèle, le géant et le slalom, se garde bien de fanfaronner et de parler de titre voire même de médaille: "Je veux juste aller le plus vite possible. Il y a de nombreux athlètes capables de réussir dans cette discipline. Je dois produire mon meilleur ski et alors tout sera possible."
ats/nm
Murisier en outsider
Parmi les adversaires du vainqueur du géant de Schladming, Alexis Pinturault marque le pas en slalom. Seulement voilà, le Tricolore évoluera à domicile et pourra être galvanisé par les vivats d'un public acquis à sa cause. S'il sait gérer la pression, "Pintu" peut aller chercher l'or qu'il avait déjà conquis en 2019 à Are.
Même chose pour l'Autrichien Marco Schwarz, champion du monde en titre. De plus en plus à l'aise en vitesse, Schwarz ne compte aucun top 5 en slalom cet hiver.
Privé du super-G dans ces joutes, Justin Murisier peut profiter de cette 1re course pour s'offrir un bon résultat voire même une médaille suivant les circonstances.
"Odi" en reconnaissance
Les 2 autres Suisses au départ, Marco Odermatt et Stefan Rogentin, devraient plutôt s'aligner avec l'envie de prendre connaissance avec la piste, à l'instar d'une Lara Gut-Behrami. Le roi du ski mondial avait glané le titre juniors en 2018 à Davos, en plus de 3 autres titres individuels (descente, super-G et géant), mais il ne s'est plus entraîné en slalom depuis un bon bout de temps. Et pas certain que le virage court soit spécialement adapté pour un athlète qui a connu une frayeur au genou à Kitzbühel voici quelques semaines.
Le programme des Mondiaux
Mardi 7 février: Combiné messieurs à Courchevel (Super-G à 11h, slalom à 14h30).
Mercredi 8 février: Super-G dames (11h30)
Jeudi 9 février: Super-G messieurs (11h30)
Samedi 11 février: Descente dames à Méribel (11h).
Dimanche 12 février: Descente messieurs à Courchevel (11h).
Mardi 14 février: Team-Event à Méribel (12h15).
Mercredi 15 février: Parallèles messieurs et dames à Méribel (12h).
Jeudi 16 février: Géant dames à Méribel (10h/13h30).
Vendredi 17 février: Géant messieurs à Courchevel (10h/13h30).
Samedi 18 février: Slalom dames à Méribel (10h/13h30).
Dimanche 19 février: Slalom messieurs à Courchevel (10h/13h30).
La sélection de Swiss-Ski
Messieurs (14): Semyel Bissig, Gino Caviezel, Niels Hintermann, Loïc Meillard, Alexis Monney, Justin Murisier, Marco Odermatt, Marc Rochat, Stefan Rogentin, Gilles Roulin, Livio Simonet, Thomas Tumler, Daniel Yule, Ramon Zenhäusern.
Dames (10): Aline Danioth, Andrea Ellenberger, Jasmine Flury, Michelle Gisin, Lara Gut-Behrami, Joana Hählen, Wendy Holdener, Priska Nufer, Camille Rast, Corinne Suter.