Odermatt et le pourcent de plus

Jeudi, c'est un outsider du nom de James Crawford qui s'est imposé lors du super-G. Et lorsque un outsider remporte une courses ou une médaille, c'est généralement parce qu'il a pris le plus de risques, qu'il est allé à la limite. Odermatt a déjà souvent skié à la limite. Jeudi, il s'est ravisé. "Ces dernières semaines, j'ai remarqué que je pouvais être rapide et gagner des courses même avec un pourcent de risque en moins, explique-t-il. Ici, cela n'a pas suffi."

Cela n'a pas suffi. Une fois de plus. Comme il y a 2 ans en descente lors des Mondiaux de Cortina où il s'était là aussi classé 4e. Odermatt se retrouve dans la même situation qu'à Cortina et qu'aux JO de Pékin il y a 12 mois.

En Chine, Odermatt avait réagi de la meilleure manière possible à sa 7e place en descente et à son échec en super-G en remportant le géant. On peut s'attendre à la même réponse en Savoie.

Le favori, c'est Kilde

Seulement en descente et contrairement au géant de jeudi prochain, Odermatt ne se présente pas comme le coureur à battre. Ce rôle reviendra dimanche à Aleksander Aamodt Kilde. Le Norvégien a remporté 5 des 8 descentes de Coupe du monde cet hiver. Odermatt peut lui se targuer de 3 deuxièmes places et d'une 3e place.

Seule la victoire manque encore au palmarès du Nidwaldien dans cette discipline. Après avoir terminé 7 fois 2e en Coupe du monde, il aurait dû faire un bond en avant. Peut-être que cette première aura lieu lors de la descente la plus importante de l'hiver. Peut-être qu'Odermatt sera capable d'ajouter le pourcent qui manquait jeudi. En se la jouant comme un outsider finalement.

ats/adav