Marco Odermatt: "des victoires, il peut y en avoir chaque année, mais des records, c'est très rare"
Marco Odermatt a vécu un exercice 2022-2023 absolument exceptionnel en battant le mythique record d'Hermann Maier. "Odi" a aussi décroché deux médailles d'or aux Mondiaux, dont une en descente, discipline qui ne lui avait pas encore souri sur le circuit. "Pour moi, ce n'était pas une immense surprise, mais gagner ce jour-là après ma petite blessure, c'était spécial. Cela s'est vu au niveau de mes émotions, je n'avais encore jamais vécu cela", a-t-il admis au micro d'Odessa Blanc.
Le natif de Buochs a mis longtemps à réaliser que la mythique barre des 2000 points était possible. "Des globes et des victoires, il peut y en avoir chaque année, mais des records, c'est très rare. Si l'on y réfléchit, atteindre les 2000 points, cela signifie gagner 20 courses en une saison. C'est tellement de points qu'en cours de saison, on se dit que c'est inimaginable et impossible à atteindre. C'est seulement le dernier jour que je me suis dit qu'il ne me manquait qu'une bonne course pour battre ce record. C'est devenu concret. Au final, je suis très content de ce record", s'est-il réjoui.
"Notre travail est de skier"
Inderdiction des farts au fluor, construction illégale sur le Glacier du Théodule, début de saison trop précoce... Marco Odermatt s'est aussi exprimé sur les différentes polémiques qui ont frappé le ski alpin ces dernières semaines. "Le climat est un thème difficile. En tant que skieurs, nous voyons que les glaciers rétrécissent année après année. A la fin, notre travail est de skier vite et non pas de prendre des décisions politiques. Nous avons besoin de neige pour faire notre métier", a-t-il rappelé.
Le Nidwaldien ne s'inquiète pas particulièrement des moyens déployés pour construire la piste de la Gran Becca. "Je ne crois pas que ces travaux endommagent le glacier. C'est comme à la mer lorsque du sable est déplacé d'un endroit à un autre. L'activité des pelleteuses rend la couche neigeuse plus compacte et remplit les crevasses. Je ne crois pas qu'il y ait de problème", a-t-il considéré.
Marco Odermatt a ensuite souhaité se distancer des choix pris par les organisateurs. "C'est bien sûr dommage que le ski soit dans l'actualité pour quelque chose de négatif, mais c'est une décision prise par le domaine skiable, la région et la politique, comme toujours. Nous, en tant qu'athlètes, nous sommes uniquement présents sur la piste pour skier. Nous n'avons rien à voir avec cela. Je ne me sens donc pas personnellement attaqué par cette actualité", s'est-il défendu.
RTSsport/btro