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Les descentes de Zermatt et Cervinia, une première dans un contexte délicat

Des dameuses preparent la piste de ski "Gran Becca" et la zone d'arrivée le 18 octobre pour la première édition. [Jean-Christophe Bott]
Des dameuses preparent la piste de ski "Gran Becca" et la zone d'arrivée le 18 octobre pour la première édition. - [Jean-Christophe Bott]
Les premières courses transfrontalières de l'histoire de la Coupe du monde de ski alpin se déroulent dans un contexte délicat. Après des semaines de faits divers, les descentes entre Zermatt et Cervinia doivent remettre le sport en avant.

Depuis la mi-octobre, date à laquelle les photos des pelleteuses ont commencé à circuler, les critiques se sont abattues sur Franz Julen, le responsable du projet, et ses collaborateurs, confrontés à de violents reproches en Valais et dans le Val d'Aoste. Des travaux illégaux, car réalisés juste en dehors de la zone autorisée, ont fait grandir l'indignation et la colère.

Nous avons créé une descente qui contient tous les éléments déterminants, des sauts aux longs virages, des passages de glisse aux éléments de vitesse, tout y est.

Didier Défago

Les premières descentes de la Coupe du monde de l'hiver sont devenues un sujet politique. La commission cantonale des constructions (CCC) a entre-temps ordonné un arrêt des travaux, et l'organe a également fourni la confirmation d'actions non autorisées le long du parcours de cette épreuve. Après les querelles, Julen et ses collègues espèrent que le sport sera à nouveau au centre de l'intérêt cette semaine et la suivante, et que cette première avec deux descentes pour les hommes et deux pour les femmes se déroulera sans perturbation.

Sous la direction de Didier Défago, déjà responsable avec Bernhard Russi de la construction de la piste olympique de 2022 à Yanqing, une piste d'environ quatre kilomètres avec un dénivelé de 935 mètres a vu le jour. Le départ - original - sur la "Gobba di Rollin" se trouve à 3800 mètres d'altitude (un peu plus bas pour la descente dames), l'arrivée à "Laghi Cime Bianche" à 2865 mètres d'altitude. "Nous avons créé une descente qui contient tous les éléments déterminants, des sauts aux longs virages, des passages de glisse aux éléments de vitesse, tout y est", explique Didier Défago. La descente devrait durer environ deux minutes et dix secondes.

ats/lper

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Julen: "Une des courses les plus durables"

Franz Julen saisit d'ailleurs l'occasion pour renverser la vapeur et répondre aux reproches: "Cette descente est l'une des courses les plus durables qui soient: 95% de la surface de la piste a déjà existé, deux tiers du parcours se trouvent sur des glaciers ou de la neige naturelle." Des paroles qui vont avoir autant d'écho que les machines de chantier...