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"C'est un privilège d'avoir autant de succès", savoure Corinne Suter

Corinne Suter attend les épreuves de vitesse avec impatience. [Johann Groder]
Corinne Suter attend les épreuves de vitesse avec impatience. - [Johann Groder]
Les spécialistes de vitesse se préparent à défier la Gran Becca au pied du Cervin, une semaine après les soucis masculins. Et pour sa 13e saison en Coupe du monde, Corinne Suter se sent bien. La Schwytzoise s'est confiée à l'agence Keystone-ATS.

- Les entraînements d'été et d'automne se font très souvent à Zermatt. Connaissez-vous bien la piste Gran Becca?

CORINNE SUTER: En fait, pas du tout. La piste est totalement nouvelle. Le départ des femmes se fait plus bas que celui des hommes. En été, nous avons toujours skié sur la partie la plus haute.

- Comment appréhendez-vous la découverte de cette nouvelle piste?

CORINNE SUTER: J'ai suivi ce qui s'est passé la semaine passée avec les hommes. Nous avons reçu une vidéo de leur entraînement. Je l'ai bien étudiée. Il s'agit avant tout d'une première image. On a une première impression de la topographie, mais aussi de la manière dont la piste se présente et de la vitesse à laquelle on va skier. Cela ne nous aide en revanche pas pour le choix des lignes. Le tracé est un peu différent de celui des messieurs, on ne peut donc pas se faire une idée globale. Et en général, c'est différent quand on est sur place. La piste a l'air cool avec quelques beaux sauts, je me réjouis.

Je ne m'attendais pas à ce que les Mondiaux se passent aussi bien.

Corinne Suter

- La saison dernière, vous aviez bien commencé avant de chuter lourdement à Cortina. Malgré le peu de temps de récupération avant les Mondiaux, vous avez décroché le bronze en descente à Méribel. Une belle histoire au final?

CORINNE SUTER: En y repensant, oui. Ce fut une période très intense. Les hauts et les bas ont coûté de l'énergie. Avec le recul, je peux dire que j'ai beaucoup appris de cette expérience. On dit toujours que c'est dans la défaite qu'on apprend le plus. Je ne m'attendais pas à ce que les Mondiaux se passent aussi bien. Mais je n'ai vraiment pu récupérer qu'après la saison, lorsque toute la pression était retombée.

- Songez-vous aux JO 2026 et aux Mondiaux de Crans-Montana en 2027?

CORINNE SUTER: C'est encore un peu trop loin pour moi. Mais je me sens très bien en ce moment, tant sur le plan physique que psychique. Je prends énormément de plaisir et j'attends cette saison avec impatience. Tant que j'aurai ce plaisir, je continuerai la compétition. Ces dernières années, mes rêves d'enfant se sont réalisés. J'ai pu fêter de nombreux et beaux succès. Quand je vois d'autres athlètes qui s'investissent autant que moi, cela ne va pas de soi. C'est un privilège d'avoir autant de succès dans ce que j'aime le plus faire.

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ats/tzing

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