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Les stars du ski mettent la pression sur le patron de la FIS

La FIS doit faire face à la pression des stars du ski (Lara Gut-Behrami, Manuel Feller, Cornelia Huetter, Mikaela Shiffrin, Marco Odermatt de gauche à droite). [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
La FIS doit faire face à la pression des stars du ski (Lara Gut-Behrami, Manuel Feller, Cornelia Huetter, Mikaela Shiffrin, Marco Odermatt de gauche à droite). - [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Dans une 2e lettre incendiaire publiée en l'espace de quelques jours, de nombreux skieurs et skieuses accusent la FIS et son président Johan Eliasch d'avoir créé une situation intenable. "Les athlètes sont frustrés par la stagnation des progrès et par le fait que leurs voix sont de moins en moins présentes dans les décisions clés", ont-ils ainsi écrit.

La star américaine Mikaela Shiffrin, son fiancé et ancien vainqueur du classement général de la Coupe du monde Aleksander Aamodt Kilde, ainsi que plusieurs Suisses comme Michelle Gisin ou Gino Caviezel ont notamment partagé la lettre sur les médias sociaux. Ils demandent à la FIS de réexaminer un éventuel partenariat avec l'entreprise financière CVC. En revanche, un accord de marketing envisagé par la FIS avec le distributeur de droits Infront devrait être selon eux abandonné pour le moment.

Pas de besoins actuellement

En toile de fond de ce conflit qui ne cesse de s'envenimer, la FIS a récemment refusé une offre d'investissement de CVC d'un montant de 400 millions d'euros, comme l'ont d'abord rapporté le "Süddeutsche Zeitung" et le "Blick". Dès que cette information a été connue, plusieurs skieuses et skieurs de haut niveau ont signé une première note de protestation.

La FIS a répondu que l'offre de CVC ne contenait pas de détails tels que des plans stratégiques et a diffusé la curieuse justification selon laquelle elle n'avait "pas refusé" l'offre, mais avait décidé de ne pas en avoir besoin pour le moment.

Les sportifs ont fait savoir qu'ils avaient eux-mêmes échangé avec des personnes de CVC dans le cadre d'une "discussion constructive, transparente et présentée de manière réfléchie". Même si certains détails doivent encore être clarifiés, "nous plaidons fermement pour une évaluation complète des opportunités offertes par CVC", ont-ils écrit. "Ce moment est trop lourd de conséquences pour l'avenir de la FIS et de notre sport pour que l'on se précipite et que l'on conclue un nouvel accord sans avoir pleinement examiné toutes les alternatives"

ats/alt

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