"Il y a vraiment des moments de doute, où on ne sait pas trop ce qu'on fait là", confie Malorie Blanc
2024 a été l’hiver de leur révélation. Une 1re saison en Coupe du monde bluffante pour Arnaud Boisset, couronnée par une 3e place en super-G lors des finales de Saalbach: "Le podium, c'était plus qu'inespéré! Je n'ai pas vraiment de mots pour décrire ça parce que ce sont des émotions que peut-être je ne vais vivre qu'une fois dans ma vie", explique Boisset. A l’échelon inférieur, en Coupe d’Europe, Malorie Blanc s’est installée parmi les meilleures spécialistes de vitesse. "Ce début de saison a vraiment été incroyable au-delà de mes espérances, j'ai fait mon podium en Coupe d'Europe, ça m'a assez libérée. Et puis tout ce qui est arrivé par la suite, c'était vraiment du pur plaisir", confie Malorie Blanc.
En février, le genou gauche de la Valaisanne est gravement touché lors d'une chute, dix jours après les Mondiaux juniors: "Il n'y a pas besoin d'aller chercher très loin. Il y avait beaucoup de fatigue. C'est vrai que je l'ai dit à plusieurs reprises que j'étais vraiment fatiguée. Mais c'est difficile de sauter le pas et de dire qu'on ne prend pas le départ." Rien n'est simple dans le processus de guérison. Il faut s'accrocher. "Il y a des moments où on se sent vraiment invincible parce qu'on sent que ça avance. Et puis il y a vraiment des moments de doute, où on ne sait pas trop ce qu'on fait là. C'est un travail mental qui doit être fait pour aller de l'avant", analyse Blanc.
L'objectif, c'est de revenir au top de ma forme, c'est de refaire une belle saison en Coupe du monde.
A la reprise de l’entraînement mi-août, il se blesse au genou droit. Le diagnostic tombe: fracture du plateau tibial. Après 8 semaines de rééducation, le Martignerain envisage son retour dès les premières courses de vitesse de l’hiver. "L'objectif, c'est de revenir au top de ma forme, c'est de refaire une belle saison en Coupe du monde. J'espère que ce sera possible de rivaliser avec les meilleurs comme lors de la dernière course de l'année passée", glisse Boisset.
Malorie Blanc a pu rechausser les skis pour la 1re fois mi-septembre. Consciente du travail qu’il lui reste encore à faire, la skieuse d’Ayent ne veut pas trop se projeter, mais reste fidèle à son optimisme: "J'ai l'impression que tout est mis en place pour revenir en Coupe d'Europe de manière solide. Franchement, je crois assez fort que ça tout va bien se passer jusqu’à, pourquoi pas, un départ en Coupe du monde".
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Mag de la rédaction "Touchés, pas coulés": S. Borel, F.-L. Bovet, M. Tschudi, O. Larue, A. Neven, G. Cajeux