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"J'ai changé de préparateur physique, non pas parce que ça n'allait pas, mais pour avoir un nouvel élan", explique Justin Murisier

Murisier s'est confié avant le début de la nouvelle saison.
Murisier s'est confié avant le début de la nouvelle saison.
Justin Murisier aborde la nouvelle saison avec appétit après une bonne préparation pour laquelle il a procédé à plusieurs changements, dont celui de son préparateur physique. Le pari du Bagnard de 32 ans de mettre l'accent sur la vitesse la saison dernière s'est avéré payant, surtout en descente: une 4e place à Bormio et deux top-10 à Kitzbühel et Wengen. De quoi nourrir l'ambition de s'offrir un premier podium dans les disciplines de vitesse cette saison et de monter d'un cran en super-G. Mais pas question de renoncer au géant pour autant. RTSsport a fait le point avec Murisier avant les trois coups de la saison, qui seront donnés ce week-end à Sölden.

"La préparation s'est assez bien passée. J'ai procédé à quelques changements à la fin de l'hiver pour préparer cet été et la fin de ma carrière durant ces quatre, cinq prochaines années", explique-t-il. "J'ai changé de préparateur physique, non pas parce que ça n'allait pas, mais simplement pour avoir un nouvel élan, de nouvelles idées. Cela faisait déjà neuf ans que j'étais avec Florian Lorimier. On a vécu de belles choses, de beaux succès et tout."

Ski alpin: Justin Murisier s'est confié à RTSsport avant le début de la saison
Ski alpin: Justin Murisier s'est confié à RTSsport avant le début de la saison / RTS Sport / 3 min. / le 23 octobre 2024

Le Valaisan, qui a passé nombre d'heures en salle de musculation, d'abord pour retaper un genou "qui grinçait un peu l'hiver passé", mais aussi pour prendre un peu de masse afin de "mieux glisser" en vitesse, se réjouit de ce changement de préparateur, Alejo Hervas étant désormais le sien. "Il y a beaucoup de choses qui ont changé parce que finalement, avec Florian, on avait développé une relation très spéciale, amicale. Et j'ai l'impression qu'il a souffert avec moi quand j'avais mal, qu'il était heureux quand j'avais des bons résultats, mais aussi peut-être, qu'à la fin, il en avait assez de me voir souffrir parce qu'il voyait les douleurs que j'avais. Peut-être que je n'allais plus chercher les extrêmes pour progresser. Et là, vu que c'est quelqu'un qui ne me connaît pas du tout, il ne sait pas ce que sont mes douleurs, il ne sait pas ce qu'est mon seuil de souffrance. On a vraiment poussé la machine un peu plus et j'ai trouvé que c'était très intéressant."

L'accent qu'il a mis sur la vitesse a parfois été interprété comme un abandon du géant. "Mais non", souligne-t-il. "On voit bien que le géant apporte énormément à la descente. De plus en plus, on voit les techniciens qui arrivent en descente et qui sont très bons comme Cyprien Sarrazin ou Marco Odermatt. On sait très bien que le géant est la discipline de base. J'essaie de ne pas lâcher ça parce que l'entraînement c'est une chose, mais la course c'est vraiment autre chose."

Je pars dans l'idée de de faire les géants qui tombent bien

Justin Murisier

Murisier s'alignera donc bel et bien encore en géant. "Je pars dans l'idée de faire les géants qui tombent bien [ndlr: dans le calendrier]", précise le Valaisan qui était monté sur le podium à Alta Badia dans la discipline en 2020. "S'il y a un géant qui met un peu en péril la préparation d'une course de vitesse, je ne vais pas le faire." Il devrait ainsi prendre part à ceux de Sölden, Beaver Creek et Alta Badia avant Noël.

En point de mire, le Valaisan a bien évidemment les Mondiaux. Mais la densité et la qualité dans l'équipe de Suisse promettent une lutte serrée. "En géant, on est cinq, plus ou moins, pour aller aux Mondiaux. Donc on a cinq places. En descente, on a cinq places aussi, ça sera difficile. En super-G, on est huit voire neuf pour quatre places. Cela sera très serré. Je n'avais déjà pas pu faire les Mondiaux à Courchevel alors que je faisais partie du top-10 mondial. Le niveau en ce moment en Suisse est élevé." Sans trop se projeter, car l'échéance est encore lointaine, Murisier espère bien décrocher un ticket dans toutes ces disciplines. Mais en attendant, il a mis toutes les chances de son côté pour briller en Coupe du monde.

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RTSsport

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