Des Suisses sans pression mais pas sans ambition

"Vu la situation actuelle, nous n'avons absolument rien à perdre. On ne peut de toute façon pas faire pire qu'à Bormio", a commenté Didier Défago, faisant référence aux joutes de 2005, bouclées sans la moindre médaille pour le clan helvétique.

Sans pression ne veut toutefois pas dire sans ambition. Les Suisses connaissent certes de grosses difficultés cet hiver, mais ils comptent bien sur la "magie" des Mondiaux pour créer la surprise. "Pour ce genre d'événements, on retrouve souvent aux avant-postes des gars que l'on n'attendait pas", a rappelé Défago. "J'ai trois chances (réd: super-G, descente et géant) et je compte bien les saisir", a-t-il ajouté.

Janka sur le bon chemin

Un discours partagé par Carlo Janka. "Nous faisons partie des outsiders et il faut essayer d'en faire un avantage", a-t-il relevé. Seul Suisse sur un podium cette saison, le Grison veut aussi croire qu'il est en train de retrouver son niveau. "Ma 3e place de Wengen en super-combiné m'a fait du bien. Je me suis aussi montré à l'aise sur certains passages à Kitzbühel. Je suis sur le bon chemin", a-t-il noté.

Silvan Zurbriggen tente lui aussi de se refaire un moral. "Le fait d'avoir gagné la sélection interne pour le super-G (réd: face à Sandro Viletta) m'a donné une nouvelle énergie", a-t-il assuré. "Je me dis aussi que la neige relativement molle de Schladming pourrait me convenir. Enfin bref, j'essaie de trouver le maximum de points positifs pour attaquer ces Mondiaux", a raconté le Valaisan.

Quatrième Suisse engagé mercredi, Patrick Küng a aussi souligné que "tout pouvait arriver" aux Mondiaux. "Si tout coïncide, du matériel à la météo en passant par un bon numéro de dossard, nous pouvons espérer un bon résultat", a estimé le Glaronais.

si/adav