Un premier succès en or pour Marion Rolland

La descente dames des Mondiaux de Schladming a défié toute logique. La victoire est revenue à la Française Marion Rolland, devant l'Italienne Nadia Fanchini et la lauréate du super-combiné Maria Höfl-Riesch.

Il était certes connu que Marion Rolland appréciait cette piste de Schladming, où elle avait brillé l'an dernier lors des finales de la Coupe du monde (2e en descente, 3e en super-G). Reste que peu de monde aurait misé sur la fille des Deux Alpes, elle qui n'était jusqu'ici pas montée sur le moindre podium cet hiver.

Première Française titrée dans l'épreuve reine depuis Marielle Goitschel en 1966, Marion Rolland a apporté une nouvelle grosse satisfaction au camp tricolore en Schladming. Avant elle, Gauthier de Tessières (2e du super-G) et David Poisson (3e en descente) avaient déjà créé la surprise.

"Je n'avais pas de bonnes sensations jusqu'ici. Toute la semaine, cela a été la bataille", a-t-elle relevé. "Je suis quelqu'un qui doute rapidement. J'ai dû faire un gros travail sur moi-même pour me convaincre que je pouvais réussir quelque chose en descente", a expliqué la Française.

Un chocolat amer pour Kamer

Avec son dossard no 22, Marion Rolland est la seule à avoir pu déloger Nadia Fanchini, partie en 2e position et qui a longtemps cru que le titre allait lui revenir. La Française a aussi fait le malheur de Nadja Kamer. La Schwytzoise a été rejetée au 4e rang, ce qui est coutume d'appeler la pire des places aux Mondiaux. Encore plus amer, il lui a manqué... quatre misérables centièmes pour monter sur le podium.

"C'est très amer", a reconnu Nadja Kamer. "Normalement, une 4e place constitue un bon résultat. Mais pas aux Mondiaux, où seules les médailles comptent. Ça fait mal d'échouer si près", a-t-elle ajouté. "Quatre centièmes, c'est presque rien. On peut les perdre lors de la poussée de départ, à chaque porte, bref, partout."

Gisin comme à Val d'Isère, et incertaine pour le géant

A l'inverse de Nadja Kamer, Lara Gut a largement déçu, échouant hors du top 15. La Tessinoise a livré une descente sans erreurs majeures, mais cela n'a pas suffi pour se classer aux avant-postes. "Je n'ai pas bien skié, c'est tout", a-t-elle pesté. Maigre consolation, elle n'est pas la seule des favorites à avoir flanché. La Slovène Tina Maze (7e) ou l'Autrichienne Anna Fenninger (11e) sont également apparues désarmées.

De son côté, Dominique Gisin a une nouvelle fois été rattrapée par la poisse. Comme aux Mondiaux de Val d'Isère en 2009 et aux JO de Vancouver en 2010, l'Obwaldienne n'a pas pu aller au bout de sa descente. La skieuse d'Engelberg souffre aussi de plusieurs contusions et d'éraflures à différents endroits du corps. Hormis une petite griffure au visage, elle n'a pas été touchée à la tête. Pas de blessure également aux jambes.

"Cela va de mieux en mieux", a commenté Dominique Gisin, quelques heures après sa chute. "Il faudra voir comment la situation évolue ces prochains jours. Je ne me déciderai qu'au dernier moment sur une éventuelle participation au géant", a-t-elle ajouté.

si/adav