Irrésistible, Ted Ligety s'offre un 2e titre

"Cela fait plusieurs saisons que je suis catalogué comme géantiste. Mais mon but a toujours été d'être un polyvalent. Je suis ravi de montrer que j'en suis capable durant ces Mondiaux", a-t-il commenté.

Comme en super-G, Ligety ne faisait pas partie des grands favoris lundi. Mais il a réussi une nouvelle fois à se sublimer. Et à remporter la course qu'il fallait. L'Américain n'est d'ailleurs monté que deux fois sur un podium en (super)-combiné: 1er aux JO de Turin en 2006, 1er aux Mondiaux de Schladming. Difficile de faire mieux en matière de réussite !

Pour se parer d'or, Ted Ligety a frisé la perfection. Il s'est d'abord classé au 6e rang de la descente matinale, dans laquelle il est le seul à avoir pu se mêler aux spécialistes de la vitesse. "Je dois mon titre à ma descente", a-t-il d'ailleurs reconnu. "Elle m'a permis de me retrouver dans une position très favorable avant le slalom. Mon expérience m'a ensuite permis de gérer la pression et de tenir le choc en deuxième manche", a-t-il raconté.

A l'issue de ce slalom disputé en nocturne, l'Américain n'a pas fait dans le détail. Son dauphin, Ivica Kostelic, s'est retrouvé largué à 1''15. Grand favori de l'épreuve, le Croate s'est montré beaucoup trop timoré en slalom pour prétendre à une première médaille d'or en super-combiné. Le podium a été complété par Romed Baumann. De quoi apporter un peu d'air à l'équipe masculine d'Autriche, privée de médaille jusqu'ici.

L'erreur qui fait mal pour Zurbriggen

Côté suisse, ce super-combiné a laissé un goût amer. Sandro Viletta (5e), Silvan Zurbriggen (7e) et Carlo Janka (8e) se sont certes bien défendus. Reste que le podium aurait été possible avec un peu plus de réussite. Et notamment pour Zurbriggen, très rapide en descente jusqu'à une erreur en toute fin de parcours.

"J'ai été surpris par un trou et avec la vitesse, je n'ai pas réussi à retrouver la bonne trajectoire. Selon les analyses, je perds entre huit dixièmes et une seconde. Sans cela, j'avais la médaille", a regretté le coureur de Brigue, qui a échoué à 0''29 du podium."Je suis triste. Mais j'espère tout de même prendre le positif de ces Mondiaux pour bien finir la saison", a ajouté celui qui avait déjà pris une encourageante 6e place en descente.

La folle journée de Sandro Viletta

Sandro Viletta a, lui aussi, peut-être laissé filer la médaille lors de la manche initiale. Alors qu'il était en plein "schuss", il s'est retrouvé avec un lisseur sur sa trajectoire. Il a alors dû doubler l'étourdi lors d'une scène surréaliste. "J'ai dû faire une correction, mais je ne sais pas si j'ai vraiment perdu du temps à ce moment-là. En revanche, cet épisode m'a coûté de l'influx pour le reste de la descente", a-t-il relevé.

Quasiment

inexistant cet hiver en Coupe du monde, Sandro Viletta a reconnu qu'il n'imaginait pas se retrouver si bien classé. "Je ne pensais pas être si performant en slalom (réd: 3e temps de la manche). Je peux être satisfait, même si j'ai des sentiments mitigés en passant si près de la médaille", a ajouté le coureur de La Punt.

arlo Janka peut aussi nourrir quelques regrets avec son 8e rang. D'autant plus qu'il y avait de la place aux avant-postes, à la suite de plusieurs éliminations en slalom, notamment celles de favoris tels Aksel Lund Svindal (No), Benjamin Raich (Aut) ou Christof Innerhofer (It). Quant à Alexis Pinturault (Fr), c'est lors de la descente qu'il a tout perdu (22e), rendant vaine sa remontée en slalom (6e rang final).

si/alt