Les tops et les flops de la quinzaine autrichienne

Tops:

Ted Ligety:

L'Américain est l'incontestable roi des Mondiaux avec trois médailles d'or. Ses deux premiers titres n'étaient pas vraiment attendus (super-G + super-combiné), le dernier l'était

beaucoup  plus (géant). Sacré à trois reprises durant les mêmes joutes, le coureur de Park City a signé un exploit peu commun. La preuve, un tel triplé n'avait plus été réussi chez les messieurs depuis Jean-Claude Killy en 1968. Ligety est aussi parvenu à éclipser les autres stars du Cirque blanc, pourtant elles aussi en verve à Schladming: trois médailles pour Marcel Hirscher, Tina Maze et Maria Höfl-Riesch, deux pour Aksel Lund Svindal.

La France:

Si une équipe a surpris durant ces Mondiaux, c'est bien le camp tricolore. Marion Rolland (descente) et Tessa Worley (géant) ont glané l'or, tandis que Gauthier de Tessières (2e du super-G) et David Poisson (3e en descente) ont aussi apporté leur contribution. Les Français ont réussi à créer une  émulation dès les premiers jours, s'appuyant sur une sélection parfaitement équilibrée entre jeunes et anciens skieurs, entre techniciens et spécialistes de la vitesse. De quoi faire la nique à des nations

alpines aux moyens financiers beaucoup plus importants, à commencer par la Suisse. La seule petite déception française est venue de leur prodige et leader Alexis Pinturault, qui a dû se contenter de places d'honneur (6e, 6e, 5e et 6e)

Les organisateurs: Au pays du ski roi, on se devait de réaliser des Mondiaux de qualité. Mission réussie. Une affluence nombreuse et passionnée (près de 300'000 spectateurs durant la quinzaine), des pistes parfaitement préparées et, d'une manière générale, une organisation sans accroc ont fait de cette édition un succès. La barre est haute pour Beaver Creek, prochain site des Mondiaux en 2015.

Flops:

Lindsey Vonn: Habituée à capter tout l'intérêt, l'Américaine ne s'est pas éternisée à Schladming. La faute à un crash lors du super-G d'ouverture, qui a sérieusement endommagé sa jambe droite: ligaments croisé et latéral déchirés, ainsi que plateau tibial fracturé. La skieuse de Vail comptait sur ces Mondiaux pour relancer une saison mitigée. Las pour elle, c'est l'inverse qui s'est produit.

Les tenants du titre:

A l'exception de Ted Ligety en géant, personne n'est parvenu à conserver le

titre conquis à Garmisch en 2011. Le contraste a été particulièrement douloureux pour l'Italien Christof Innerhofer (3 médailles à Garmisch dont 1 titre) et l'Autrichienne Elisabeth Görgl (2 titres), eux qui avaient été les principaux animateurs de la précédente édition.

La Suisse: Certes, les attentes étaient modérées pour les Suisses au vu de leurs difficultés cette saison. Certes, Lara Gut a malgré tout sauvé l'honneur (2e en super-G), tandis que certains de ses coéquipiers ne sont pas passés loin du podium (Nadja Kamer, Silvan Zurbriggen, Sandro Viletta). Il n'empêche qu'une nation de ski alpin comme la Suisse ne peut pas se contenter d'une seule médaille. Tous les regards sont dorénavant braqués sur la nouvelle génération helvétique, qui tentera de confirmer son gros potentiel dès cette semaine aux Mondiaux juniors de Québec.

si/bao