Signaux favorables pour Cologna

- Dario Cologna, vous êtes en quête d'une première médaille (et d'un premier titre) à des Championnats du monde... C'est donc une semaine très spéciale pour vous?

Dario Cologna: On en parle beaucoup, c'est vrai. Je dois faire avec. Mais j'ai appris à maîtriser la pression. Ce serait bien de réussir ma première course afin d'être tranquille et d'avoir de bonnes sensations pour la suite. Les signaux sont favorables, j'ai suivi une bonne préparation et tout est en ordre de mon côté!

- Quelle tactique adopterez-vous pour le 30 km?

Dario Cologna: Je m'attends à un groupe de tête relativement compact et important au début. Sur les boucles en skating (soit les 15 derniers kilomètres), il faudra être devant pour pouvoir contrôler les événements et réagir en cas d'attaques. Il s'agira de se tenir prêt pour le dernier tour. Je m'attends à ce que la décision tombe dans le dernier kilomètre. Le parcours est dur, avec une grande montée (52 m de dénivellation pour la principale ascension), puis à nouveau une côte peu avant l'arrivée...

"Il faut se montrer un peu égoïste"

- Qui voyez-vous comme principaux rivaux? On a beaucoup parlé de Petter Northug, des Russes...

Dario Cologna: Oui, mais il y en aura certainement d'autres. Je ne me suis pas beaucoup préoccupé de cette question. Il faudra compter avec quelques Norvégiens, les Suédois comme Johan Olsson et Marcus Hellner, le champion olympique... Beaucoup de choses peuvent se passer.

- Vous déciderez au terme de ce 30 km de samedi si vous prenez part ou non au sprint par équipes (en skating) le lendemain, le cas échéant avec Curdin Perl. En fonction de quoi vous déterminerez-vous?

Dario Cologna: Je verrai ce qui est bon pour moi. Il faut se montrer parfois un peu égoïste. Je déciderai en fonction de mes sensations. Si je dispute le sprint par équipes, c'est pour y viser une médaille.

"Je me sens bien au Val di Fiemme"

- La FIS a multiplié les innovations ces dernières années, avec de nouveaux formats de course... Quel regard portez-vous sur ces changements et sur le programme des Mondiaux?

Dario Cologna: Je trouve un peu dommage que les Mondiaux commencent par le sprint (réd: auquel Cologna n'a pas participé, jeudi). Cela réduit l'intervalle de temps dans lequel nous, les coureurs de distance, devons disputer nos épreuves. Au lieu d'être espacées sur 11 jours, nos courses sont concentrées sur huit ou neuf jours.

- Hormis le relais et le sprint par équipes, vous avez devant vous trois courses clés, le 30 km (styles alternés) de samedi, le 15 km (style libre) de mercredi prochain et le 50 km (en classique) du dimanche 3 mars. Mais vous évoquez en public surtout le 30 km et le 50 km et beaucoup moins le 15 km. Pourquoi?

Dario Cologna: Non, non, je n'ai pas cette impression. Pour moi, les trois courses sont intéressantes! (réd: Cologna est champion olympique du 15 km). Je me sens bien au Val di Fiemme, ce n'est pas loin de chez moi, je croise beaucoup de visages familiers...

si/dbu