"Je ne vois pas d'intérêt de courir le slalom. La question se serait posée si les deux dernières courses n'avaient pas été annulées", a déclaré Svindal, qui comptait sur la descente mercredi et le super-G jeudi pour combler son retard sur l'Autrichien.
Avec 149 points à rattraper, alors qu'il ne reste plus qu'un géant samedi et un slalom dimanche (la victoire valant 100 points), deux disciplines dans lesquelles excelle Hirscher, le Norvégien, qui est lui le maître des épreuves de vitesse, a préféré rendre les armes en slalom.
Quelques regrets pour Svindal
"Hirscher mérite amplement le grand globe", a souligné Svindal, dont la dernière course de la saison sera donc le slalom géant de samedi. Le Norvégien, qui avait remporté le classement général de la Coupe du monde en 2007 et 2009, regrette cependant de n'avoir pas eu la chance de se battre jusqu'au bout pour le grand globe.
La saison 2013 s'achève en effet en queue de poisson. Mercredi, la descente avait été annulée à cause du brouillard et jeudi, le super-G, dont le coup d'envoi a été reporté de 3 heures et demie, a fini par être annulé après la chute de l'Autrichien Klaus Kröll.
Outre son deuxième grand globe, Hirscher, 24 ans, a raflé cette saison un titre de champion du monde de slalom, ainsi que le globe de la discipline.
afp/kg
Annulations et polémiques à Lenzerheide
Après les descentes mercredi, ce sont les super-G messieurs et dames qui ont été rayés du programme aux finales de Lenzerheide. Des annulations qui ont été prononcées sur fond de controverses. Le directeur de l'équipe d'Autriche Hans Pum a fustigé le fait d'avoir demandé l'avis des coureurs pour savoir s'il fallait poursuivre ou non: "Je n'ai jamais vu ça en 36 ans. Il y a un jury de course, c'est à lui de trancher."
Du côté des coureurs, l'Autrichien Marcel Hirscher s'est dit "furax que l'on joue avec la santé des athlètes".
Ces avis n'ont pas été partagés par tous. Gauthier de Tessières a jugé "injuste" cette annulation. "J'ai l'impression que l'on me vole", a reconnu l'éphémère leader, qui s'en est pris à Hans Pum, coupable selon lui de "faire la pluie et le beau temps dans le monde du ski." Pour le Français, Klaus Kröll n'est pas tombé à cause des conditions météo, mais bien en raison d'une erreur.
Aksel Lund Svindal était aussi d'avis qu'il fallait disputer cette course jusqu'à son terme. "On n'annule pas une épreuve à cause d'un jour blanc", a relevé le Norvégien. "Nous sommes aux finales et ce genre de décision a des origines politiques. Certains avaient un intérêt à ce que la course aille au bout, d'autres pas", a-t-il résumé.