Nommé en mars en remplacement d'Osi Inglin, l'Autrichien Walter Hlebayna espère redorer le blason du ski helvétique. Reste qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles. "Nous avons encore un long chemin à parcourir avant de renouer avec l'élite", a-t-il prévenu à Zurich, lors de la conférence de presse d'avant-saison de Swiss-Ski.
Quant aux objectifs, ils ont le mérite d'être réalistes, pas très enthousiasmants. "Compte tenu des résultats, nous aurons de mauvais dossards. Ce sera particulièrement difficile dans les disciplines techniques. Il faudra donc grappiller des points pour bénéficier de meilleures positions de départ. Et quand nous y serons parvenus, nous pourrons à nouveau viser des top-10".
Des groupes d'entraînement plus grands
Le coach du Voralrberg (48 ans) a cherché à amener "de l'air frais", formant notamment des groupes d'entraînement plus grand afin de bénéficier d'une meilleure émulation.
De retour sur les pistes dès avril - autre nouveauté -, les coureurs ont dû aussi revoir leurs gammes "techniques". Hlebayna a cité en exemple le travail de fond entrepris en glisse, l'une des grandes faiblesses des descendeurs helvétiques l'hiver dernier.
Quant aux tests de matériel, qui avaient coûté temps et énergie l'an passé, l'Autrichien a assuré que les choses avaient changé. "Nous avons veillé à ce que ces tests ne se fassent pas au détriment des entraînements".
si/dbu
Des Suissesses ambitieuses
Si l'humilité est de mise dans le camp masculin, l'équipe de Suisse féminine se veut ambitieuse. "Par rapport à la même période de l'an dernier, nos perspectives de réussite sont meilleures", a estimé Hans Flatscher, qui va entamer son 2e hiver à la tête des Suissesses et qui vise "davantage de podiums que pour (sa) première saison (réd: 6)."
"Notre équipe de vitesse a pu effectuer au complet sa préparation depuis ce printemps. C'est une grande différence par rapport à l'année précédente", a rappelé Hans Flatscher, l'un des trois Autrichiens à occuper un poste-clé chez Swiss-Ski avec Walter Hlebayna et le chef alpin Rudi Huber.
Du côté des techniciennes, la slalomeuse Wendy Holdener s'est certes cassé le radius lors d'un accident de scooter mi-septembre, mais sans que sa préparation ne s'en trouve trop perturbée. "Il n'est pas impossible qu'elle soit déjà opérationnelle pour le premier slalom de l'hiver à Levi (réd: le 16 novembre)", a relevé Hans Flatscher.
Un entraîneur dames sur la touche
Le seul véritable couac dans la préparation des Suissesses est venu de l'absence de Daniele Petrini, l'un des responsables du groupe vitesse. Le Tessinois de 38 ans souffre d'un burnout et la date de son retour dans l'équipe n'est pas encore connue.
"Nous avons dû procéder à quelques adaptations au niveau des entraîneurs. Mais le travail des skieuses n'a pas vraiment été affecté", a commenté Hans Flatscher.
Cinq Suisses déjà à Sölden
Chez les dames, la nomination du tandem Lara Gut-Dominique Gisin n'a rien d'une surprise. Quant aux trois autres places de départ disponibles, elles seront attribuées lors de sélections internes.
Chez les messieurs, les deux meilleurs géantistes ont été retenus, Didier Défago (no 19 en Coupe du monde 2012/13) et l'espoir grison Gino Caviezel (no 35). L'autre Grison Manuel Pleisch dispose lui d'une place fixe cet hiver en tant que vainqueur de la Coupe d'Europe de géant. Comme pour les dames, des sélections permettront de décerner les cinq tickets restants, pour autant bien sûr qu'ils soient tous attribués.
On rappellera finalement que Carlo Janka ne sera pas du voyage. Le champion olympique du géant ne s'estime pas encore suffisamment prêt et préfère se concentrer pour l'instant sur le début de saison en vitesse, fin novembre à Lake Louise/CAN.