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Pas de miracle pour les Suisses

Défago a réussi à limiter les dégâts en deuxième manche. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Défago a réussi à limiter les dégâts en deuxième manche. - [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
On a eu beau prier, espérer que le changement d'heure dérègle quelque peu les choses, ou encore que la superbe victoire de Lara Gut la veille donne des ailes aux Suisses. Mais non, miracle il n'y a pas eu. Et comme prévu, nos skieurs ont fini loin, très loin des meilleurs lors du géant de Soelden.

Didier Défago, brillant 5e l'an passé sur le glacier du Rettenbach, a quelque peu sauvé les meubles, terminant finalement 14e, un tout petit peu en retrait de son objectif avoué (top-12).

C'est qu'avec près de 4" de retard en 1ère manche - "peut-être l'unique", dit-il alors, "Déf" se voyait déjà sur le retour vers Morgins. Il se qualifiera tout juste, avec le 27e chrono.

"En géant, il y a 2 manches..."

Même s'il a pu profiter d'une piste parfaite sur le 2e tracé pour signer une belle remontée, Défago ne s'enflammait pas. "C'était une course moyenne, notamment en fin de 1ère manche. J'ai eu de la peine à être fluide, ce que j'ai corrigé en 2e manche. J'avais surtout envie de profiter de mon dossard".

Le Valaisan quittera donc l'Autriche avec un moral regonflé. "Je savais plus ou moins de quoi j'étais capable, mais en géant il y a 2 manches...".       

Place maintenant à la préparation "vitesse", en vue des épreuves en Amérique du nord. "Ces 10 derniers jours, je me suis concentré sur le géant. Pour la vitesse, il y a encore du boulot et je dois monter d'un niveau".

Ligety est bien parti pour devenir le maître incontesté du géant. [Giovanni Auletta]
Ligety est bien parti pour devenir le maître incontesté du géant. [Giovanni Auletta]

Ligety dans l'histoire à Sölden

Son niveau, Ted Ligety n'a lui pas besoin de l'élever beaucoup. L'Américain est intouchable, "scotché" au podium en géant depuis mars 2012 - 9e d'affilée, le 31e au total -, et encore plus dans la station de l'Oetztal, où il devient le premier coureur de l'histoire à s'imposer trois ans de suite.

Avec 3 succès à Soelden, le triple "doré" des Mondiaux de Schladming (géant, super-G et super-combiné) égale Hermann Maier, vainqueur en 1998, 2000 et 2005.

"C'est une piste qui me convient bien", reconnaît Ted Ligety (29 ans), vainqueur pour la 18e fois en Coupe du monde (toujours en géant). Ici, pas besoin de penser "tactique", il faut juste laisser parler ton instinct".

Une préparation estivale tronquée

Contrairement à l'année passée, où il avait débarqué à Soelden en grand dominateur des entraînements, Ted Ligety avait cette fois quelques doutes au moment de s'élancer, notamment en raison d'une préparation estivale tronquée.                                    

"Les entraînements ont été difficiles", confirme le skieur de Park City. Nous n'avons pratiquement pas eu de neige en Nouvelle-Zélande et n'avons donc  fait presque que du slalom. Puis, au Chili, il y avait cette fois trop de neige... Ce n'est que ces derniers jours, ici à Soelden, que j'ai retrouvé confiance".                                     

Ligety a donc cette fois dû se contenter d'une avance de 0"79, et pas 2"75 comme l'an passé. "Ca m'est égal, l'essentiel est de pouvoir gagner".                      

Sölden, Daniel Burkhalter

@DaniBurkhalter

>> A lire aussi : Ted Ligety annonce d'entrée la couleur et C'était le grand retour de Bode Miller

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SKI: G M Sölden (27.10)

Classement final
1. Ted Ligety USA 1'59"50
2. Alexis Pinturault FRA + 0"79
3. Marcel Hirscher AUT 1"02
4. Steve Missillier FRA 1"73
. Aksel Svindal NOR 1"73
6. Marcus Sandell FIN 1"82
......
14. Didier Défago
SUI 2"79
24. Gino Caviezel SUI 3"56
27. Thomas Tumler SUI 3"86

"Il me fallait un 1er départ"

JUSTIN MURISIER (43e de la 1ère manche et donc pas qualifié): Je savais que je n'allais pas accrocher un top-15 après 2 ans et demi d'arrêt et ce dossard 50. L'objectif, c'était la qualification. Mais je n'étais pas loin, à 4 dixièmes. Avec beaucoup d'entraînement en plus, j'espère y parvenir d'ici à janvier.

C'était déjà positif d'être là, sur la 1ère course de l'hiver. Il me fallait un 1er départ pour évacuer la pression. J'ai choisi Soelden, même si je n'étais pas à 100%. Au top, j'aurais sûrement réussi à me qualifier.

Dire qu'avant, je me battais avec Pinturault en Coupe d'Europe. Je ne dis pas que je serais là où il est aujourd'hui, mais dans le top-15 oui.