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Hirscher, une histoire d'amour est née

Marcel Hirscher apprécie tout particulièrement Adelboden. [Shinichiro Tanaka]
Marcel Hirscher apprécie tout particulièrement Adelboden. - [Shinichiro Tanaka]
Une histoire d'amour est bel et bien née entre Marcel Hirscher et Adelboden. "Seulement" 3e du géant oberlandais samedi, l'Autrichien a vite remis l'église au milieu du village, en faisant main basse sur le slalom, et ce pour la 3e année consécutive!

C'est déjà à Adelboden que le Salzbourgeois de 24 ans avait fêté son 1er top-10 en Coupe du monde (9e en 2008). Depuis 2010, il y a fêté 7 podiums (4 victoires), dont un doublé historique en 2012.

"C'est vrai que j'aime beaucoup Adelboden", confie le double tenant du général. "Sa situation, son panorama, mais surtout sa piste très raide. Ma technique parle davantage sur des pentes raides et glacées", dit-il encore.

Hirscher n'est que le 5e skieur de l'histoire à s'imposer 3 fois de suite dans la même station, après Jean-Noël Augert/FRA à Kitzbühel, Alberto Tomba à Garmisch, Kostelic à Wengen et enfin Stenmark (Wengen et Kitzbühel).

A un succès d'Ingemar Stenmark

Avec 4 succès à Adelboden, le prodige autrichien n'est aussi plus qu'à une longueur du mythique Ingemar Stenmark, vainqueur 5 fois en géant dans la station oberlandaise. "Il est clair que c'est l'une de mes pistes préférées sur le Cirque blanc", raconte Hirscher.

"Ici, il faut skier "tactique". Avec la bonne dose de risques dans certains passages, et intelligemment ailleurs. Mais ici ou ailleurs, si tu donnes beaucoup, tu peux gagner beaucoup!".

Le général, un sujet qui "fâche"

Une nouvelle victoire à Adelboden qui offre à Marcel Hirscher un retour à la 1ère place du général, avec 23 points d'avance sur Aksel Svindal. Mais l'Autrichien ne s'en formalise pas plus que ça. "Franchement, ça ne change pas grand-chose pour moi", confie-t-il.

"Il reste quoi, 16-17-18 courses, non? On n'est qu'à la mi-temps", poursuit le champion du monde de slalom.

Le classement général est d'ailleurs un thème qu'Hirscher préfère ne pas trop évoquer, "même si on m'en parle tout le temps". "Je dois avouer que ça m'énerve un peu parfois", raconte-t-il. "Franchement, à l'heure actuelle, je m'en soucie guère et j'essaie vraiment de ne pas y penser, histoire de skier de façon plus libre".

>> A lire aussi : Hirscher, roi du slalom d'Adelboden

Adelboden, Daniel Burkhalter

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Henrik Kristoffersen, l'autre "star" du week-end

Henrik Kristoffersen est l'autre homme du week-end. Pour sa 3e place en slalom - 2e podium en Coupe du monde - évidemment, mais aussi bien malgré lui après avoir évité de justesse la collision avec un officiel de piste samedi lors du géant.

Selon le chef de course Hans Pieren, cité par "Blick", "cet officiel se trouvait sur la piste car il croyait qu'il y avait une pause TV après les 30 premiers". Or, comme De Aliprandini/ITA était à égalité à la 30e place de la hiérarchie mondiale, Kristoffersen a hérité du 31 et la pause TV devait intervenir après son passage.

"Du coin de l'oeil gauche, j'ai cru voir quelqu'un sur le tracé", narre le Norvégien. "Après, je crois lui avoir skié sur l'arrière des skis...".

Kristoffersen avoue ne pas avoir repensé plus que ça à sa mésaventure. Et pas question non plus d'en vouloir à cet officiel. "On est tous des humains, et on commet tous des erreurs", estime le double champion du monde juniors.

Le Norvégien a évidemment eu le droit de prendre un nouveau départ, après le dossard 46. Et, malgré une piste très dégradée, il a signé le 21e chrono de la 1ère manche. Il signera même une belle remontée l'après-midi, en accrochant la 13e place finale.

Un Kristoffersen donc évidemment satisfait de son week-end, et de son "1er podium dans une classique". "Le niveau en slalom est si élevé que si tu n'es pas à 100%, tu finis hors top-10".