"Un podium pour ma dernière, avec une météo superbe. C'est juste parfait!". Aufdenblatten, qui avait annoncé sa retraite à Crans-Montana, s'en va donc au top, sous les acclamations du public.
"Je n'ai vraiment aucun regret de partir", confie la Zermattoise de 33 ans. "On espère toujours s'en aller et que tout le monde soit un peu triste. Le contraire aurait été dommage...".
"Vous savez bien que je n'ai pas été tous les week-ends sur un podium. C'est pour cela que les émotions sont si fortes aujourd'hui". Fränzi Aufdenblatten n'en finit plus de conter son bonheur. Elle aurait même pu l'imaginer dans son dernier rêve, la nuit passée.
"La neige était comme je l'adore"
"Je savais que la neige était comme je l'adore, comme elle l'était à Sotchi ou traditionnellement en fin de saison. Je savais que ça pouvait donner quelque chose. Mais un podium, ça non...".
Reste que la fille aux 236 départs en Coupe du monde s'est longtemps interrogée avant de prendre le départ de cette dernière course. Devait-elle l'aborder avec sérieux, ou en "touriste", à la façon d'un futur retraité du Cirque blanc?
"Ce matin, tout le monde me demandait comment je me sentais. Moi, je ne voulais pas y penser. En plus, la piste est difficile, et il fallait que je me concentre. Mais j'ai eu des doutes. Etait-ce une erreur de l'aborder sérieusement? Finalement, c'était la meilleure décision de ma carrière!"
"Moi, je souhaite que tout le monde soit content"
Fidèle à son caractère, la Valaisanne a pensé aux autres avant de penser à elle. "Imaginez-vous si je m'étais blessée! Et je ne dis pas ça à cause de la blessure, que j'aurais de toute façon eu le temps de soigner". Elle rit. Encore.
"Non, ça aurait été dommage car tout le monde aurait été triste pour moi. Alors que moi, ce que je souhaite, c'est que tout le monde soit content!".
Si Fränzi reconnaît s'être offert "le plus beau cadeau de départ", elle n'en oublie pas de remercier "peut-être quelqu'un plus haut que nous". "Car il faut aussi de la chance. Maze fait une faute, Hoefl-Riesch chute. J'aurais fini 5e. Bien, mais pas... parfait!".
D'où, évidemment, des larmes. "Je n'ai pas pleuré lors de l'annonce de ma retraite, mais là, avec tous ces gens qui comptent et qui me manifestent leur joie, je n'ai pas pu me retenir, c'était trop beau".
Et Fränzi de s'en aller au son de l'hymne national, joué en son honneur et de la victoire de Lara Gut. "Ce n'était pas les JO mais beau quand même". Elle éclate de rire. Pour la dernière fois sur le Cirque blanc...
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Pour Lara Gut, "demain est un autre jour"
Des larmes, Lara Gut n'en a elle pas versé. Ce 6e succès de la saison permet à la Tessinoise de boucler l'exercice en descente comme elle l'avait entamé, par une victoire à Beaver Creek. "Si on enlève les courses au milieu, ce serait super", rigole celle qui devrait, sauf catastrophe, remporter jeudi le Globe de cristal du super-G.
"Oui mais demain est un autre jour. Ce n'est pas parce que j'ai gagné aujourd'hui que je vais à nouveau gagner demain", coupe la skieuse de Comano.
Reste que Lara Gut a de quoi se montrer positive, elle qui s'impose pour la 2e fois en Suisse (SG de St-Moritz 2008) et, surtout, s'offre un 3e podium à Lenzerheide, autre station grisonne.
Un succès qui lui permet surtout de revenir au 3e rang au général, à 235 points seulement d'Anna Fenninger, qui devrait s'assurer le grand Globe après la blessure (épaule) et la fin de saison confirmée de Maria Höfl-Riesch.
"J'aurais signé pour 6 victoires"
"En début de saison, je n'aurais jamais imaginé gagner le général", explique la Tessinoise de bientôt 24 ans. "Par contre, j'aurais signé tout de suite pour ces six victoires!".
"Jusque-là, je gagnais une course par hiver. Là, j'en ai remporté 6! Pour le général, tout doit bien se passer". Gut reconnaît toutefois qu'il faudra davantage de hauts, et moins de bas. "Cette saison m'a appris à grandir car tout ne s'est pas passé comme je le voulais".
Mais ce grand Globe est un objectif avoué pour Lara Gut, mais elle se donne le temps. "Je me suis rendu compte que c'est faisable, mais qu'il me manque encore un petit quelque chose. Mais un jour je vais y arriver", promet-elle.
"Fenninger a fait 5e, puis 3e et va certainement gagner le général cette année. Moi, j'étais 10e en 2013, et si je l'avais remporté cette année, je suis sûr que je l'aurais payé ensuite".
"Aujourd'hui, je ne peux juste pas encore prétendre pouvoir bien skier et finir toujours sur le podium. Et franchement, je préfère être éliminée de temps en temps plutôt qu'être régulière et finir toujours entre 5 et 10. Ca, ce serait vraiment ch...", sourit-elle.
La détresse de Dominique Gisin
Encore rayonnante la veille lors du point presse des Finales Coupe du monde de Lenzerheide, Dominique Gisin a fondu en larmes à l'arrivée de la descente, qu'elle a bouclée en 9e position. L'Obwaldienne a eu la douleur d'apprendre le décès, le matin même, de son grand-père. Celui-là même, malade, qu'elle appelait en premier après sa médaille d'or en descente aux JO de Sotchi...
Ansermoz et le Canada, c'est fini!
En poste depuis 2010, Hugues Ansermoz (50 ans) ne prolongera pas l'aventure à la tête de l'équipe féminine de Canada, nous a-t-il annoncé. Le Vaudois des Diablerets souhaite passer plus de temps avec sa famille.
Finales de Lenzerheide
Messieurs
13.03 09h30 Super-G
14.03 10h30 Team Event
15.03 10h00/12h30 Géant
16.03 09h00/11h30 Slalom
Dames
13.03 11h30 Super-G
14.03 10h30 Team Event
15.03 09h00/11h30 Slalom
16.03 10h00/12h30 Géant