Un Norvégien de perdu, un autre de retrouvé ! Kjetil Jansrud a parfaitement pris le relais de son illustre coéquipier Aksel Lund Svindal, l'habituel roi de Lake Louise (4 victoires depuis 2011), mais absent cette saison après s'être déchiré le tendon d'Achille en octobre. Ce mimétisme à la norvégienne ne devrait pas se limiter à ce seul week-end. Plus fort que jamais, en pleine maturité (29 ans), Jansrud semble prêt à régner sur les épreuves de vitesse durant tout l'hiver à venir, là aussi dans la lignée de Svindal.
Il n'a toutefois pas fallu attendre la blessure de Svindal pour assister à l'avènement de Jansrud. Le coureur de Vinstra est certes resté longtemps dans l'ombre de son aîné, mais il s'en était clairement détaché en février dernier lors des JO de Sotchi, où il avait raflé deux médailles (or en super-G, bronze en descente). Et depuis, c'est vite vu, le Norvégien n'en finit plus de gagner avec quatre victoires lors de ses sept dernières sorties en vitesse.
"Je pense être dans la forme de ma vie. Du coup, avec ces bonnes sensations, je pensais pouvoir m'illustrer ce week-end, même si je ne m'attendais pas à gagner deux jours de suite", a relevé Jansrud, nouveau leader au classement général de la Coupe du monde.
Performance mitigée des Suisses
Les Suisses, eux, ne peuvent pas (encore ?) s'appuyer sur un coureur de la trempe de Kjetil Jansrud. Le meilleur représentant helvétique a été Patrick Küng au 10e rang, soit une place devant Didier Défago. Un résultat correct mais sans plus pour le Glaronais et le Valaisan, qui tenteront de monter en puissance la semaine prochaine à Beaver Creek (Etats-Unis), sur une piste qui généralement leur convient mieux.
Dossard no 1 comme la veille, Beat Feuz n'a pas pu enchaîner en super-G, échouant hors du top-15. En un week-end, l'Emmentalois a néanmoins prouvé qu'il était sur le bon chemin et qu'il avait eu raison de s'accrocher pendant ces années difficiles.
si/jbla