Lara Gut offre un premier succès au camp suisse

Hors du coup en géant depuis le début de l'hiver - élimination et 22e place -, en retrait les jours précédents en descente à Lake Louise sur une piste qu'elle juge trop "plate" pour elle - 11e et 15e -, Lara Gut savait qu'elle était attendue au tournant pour ce premier super-G de la saison. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a été à la hauteur des attentes dans sa discipline de prédilection, dont elle détient le globe de la discipline.

Une attitude idéale

Conquérante comme à ses plus belles heures, précise dans la manière de tailler ses courbes, la skieuse de Comano a livré une copie proche de la perfection pour s'offrir le doublé à Lake Louise, où elle avait également raflé le super-G l'an dernier. Elle ne s'est d'ailleurs pas trompée en serrant un poing rageur dans l'aire d'arrivée, bien consciente qu'elle avait enfin réussi cette saison une course digne de son talent et de ses ambitions.

Même la "revenante" Lindsey Vonn, victorieuse la veille en descente, est restée impuissante face à la démonstration de la Tessinoise. En tête à tous les pointages intermédiaires, elle s'est imposée avec 37 centièmes d'avance sur l'Américaine. Quant à la troisième, la Slovène Tina Maze, elle a été reléguée à 81 centièmes.

Sacrée avec une marge confortable devant deux des plus grandes skieuses de l'histoire, Lara Gut a sans aucun doute fêté l'une des plus belles victoires de sa carrière. Un palmarès qui compte désormais 11 succès en Coupe du monde, dont 7 en super-G.

En remportant la course qu'elle ne devait absolument pas rater, sous peine de rentrer en Europe avec des doutes plein la tête, Lara Gut a véritablement lancé sa saison.

Les autres Suissesses larguées

Si la Tessinoise tient sa course de référence cet hiver, ses coéquipières ne peuvent pas en dire autant. Et notamment Dominique Gisin. La championne olympique a traversé quasiment incognito cette étape de Lake Louise avec des 13e et 29e places en descente, avant de conclure sur un 15e rang en super-G.

La situation est encore plus problématique pour les deux autres leaders suisses de cette équipe de vitesse, Fabienne Suter et Marianne Abderhalden, loin du compte durant ces trois jours dans l'Alberta.

si/bond