Classés parmi les sérieux outsiders, le Glaronais et le Bernois sont parvenus à se sublimer pour la course la plus importante de l'hiver pour offrir ainsi à la Suisse deux médailles qui resteront dans les annales. Il s'agit du meilleur résultat helvétique dans une descente aux Mondiaux depuis 1991, lorsque Franz Heinzer et Daniel Mahrer avaient aussi glané l'or et le bronze.
Une course parfaite
Encore jamais médaillé dans un rendez-vous majeur, Patrick Küng a réussi LA course de sa vie sur la piste "Birds of Prey" avec laquelle, décidément, il entretient une relation particulière. Vainqueur en 2013 de sa première Coupe du monde à Beaver Creek, il y était revenu en décembre dernier en se faisant une grosse frayeur sur un saut. Déséquilibré en l'air, il s'était récupéré de justesse, évitant une chute qui aurait pu lui valoir une grave blessure et un forfait pour les Mondiaux...
Pas de quoi toutefois l'échauder. Samedi soir, le Glaronais a pris tous les risques et effectué une démonstration de haut en bas, qui lui a permis de devancer de 24 centièmes l'Américain Travis Ganong et de 31 centièmes Beat Feuz. "Je n'ai pas fait une seule erreur, mes skis étaient très rapides et je n'ai pas eu à aller jusqu'aux limites, c'est le secret pour réussir ici", a analysé le médaillé d'or.
On rappellera aussi que Patrick Küng avait dû passer par des qualifications internes pour décrocher sa place de départ. Exactement comme Didier Défago et Dominique Gisin lorsqu'ils avaient gagné l'or olympique, respectivement à Vancouver et Sotchi.
Déf' rentre bredouille
A l'inverse du Glaronais, Beat Feuz a commis quelques approximations dans la partie médiane, qui lui ont sans doute coûté le titre. Le skieur de l'Emmental s'est largement consolé en empochant une médaille de bronze mille fois méritée. Victime d'une grave infection au genou gauche à l'automne 2012, il était donné quasiment perdu pour le ski alpin de haut niveau. Mais à force de s'accrocher, il a réussi à revenir à un excellent niveau et à rafler cette médaille, qu'il a fêtée dans l'aire d'arrivée d'un lancer de ski "à la Didier Cuche".
"Cette médaille est vraiment particulière pour moi, car il y a deux ans j'étais au fond du trou. Il y a des gens qui ont cru que je n'arriverai jamais à revenir, moi aussi parfois je l'ai pensé. J'ai douté, mais ma famille, mes amis et mes entraîneurs ont toujours cru en moi."
Didier Défago aurait pu, lui aussi, se mêler au triomphe helvétique. Dans les temps de ses coéquipiers jusqu'à la mi-course, le Valaisan s'est raté sur une courbe, échouant finalement au 11e rang. Quatrième Suisse en lice, Carlo Janka s'est classé 9e.
agences/fg
Bode Miller "penche fortement" pour la retraite
Bode Miller (37 ans) a confié à la chaîne de télévision NBC qu'il "penchait fortement pour la retraite". L'Américain, qui a dû être opéré en urgence après qu'un de ses skis a sectionné un tendon de son mollet lors de sa chute jeudi ors du super-G des Mondiaux 2015, a laissé planer le doute quant à la suite de sa carrière. "Je n'ai pas encore pris ma décision, mais je penche plutôt fortement pour prendre ma retraite et ne plus revenir sur les pistes", a déclaré Bode Miller. "J'ai essayé de prendre ma retraite à plusieurs reprises par le passé, et je ne m'y suis pas tenu. Mais à un moment donné, il y a beaucoup de choses qui font que je pourrais me tenir à cette décision", a souligné le quadruple champion du monde.
Küng n'arrive pas à y croire
Ich glaub ich träume... http://t.co/5mlOdbEvqP
— Patrick Küng (@patrickkueng) February 7, 2015