En géant, les Suissesses sont sans repères

Pour Lara Gut, le géant reste un mystère cette saison. De manière inattendue, la Tessinoise s'est mise à enchaîner les contre-performances dans la discipline, n'obtenant qu'un misérable 18e rang comme meilleur résultat depuis le début de l'exercice. Et alors qu'elle était no 4 mondial l'hiver dernier en Coupe du monde de géant, elle n'est plus aujourd'hui que 27e.

Brouillonne, incapable de trouver le bon rythme et abusant du "drift" - le fait de mettre les skis en travers -, Lara Gut a livré des prestations indignes de son talent jusqu'ici cette saison. Une chose est sûre, la Tessinoise pourra s'attaquer à cette course sans pression. Pas citée parmi les favorites, elle a également déjà assuré l'essentiel durant ces championnats du monde avec sa médaille de bronze de la descente, même si cela reste en dessous de ses attentes initiales.

Un miracle pour Gisin

Dominique Gisin n'aura, elle non plus, aucune pression. Victime d'une fracture de la tête du tibia droit le 19 janvier, l'Obwaldienne ne doit sa présence aux Mondiaux qu'à une guérison quasiment miraculeuse. Absente pour les épreuves de vitesse de la première semaine - où elle aurait dû abattre ses meilleures cartes -, la championne olympique de descente a néanmoins tenu à rejoindre Beaver Creek pour le seul géant.

Reste à savoir quelles seront ses chances. En débarquant dans le Colorado, la skieuse d'Engelberg avait assuré qu'elle n'était pas venue pour faire de la figuration et qu'elle croyait en sa bonne étoile en géant, une discipline dans laquelle elle reste sur une 7e place fin décembre à Küthai en Autriche. De là à l'imaginer sur le podium jeudi ? Il faudrait pour cela un second miracle.

La sélection suisse sera complétée par Michelle Gisin - la petite soeur de Dominique - et Wendy Holdener. Deux skieuses qui chercheront surtout à prendre leurs marques avant le slalom de samedi, leur meilleure discipline.

si/fg