Feuz, Janka et Gisin frappent fort sur la Streif

Cette Streif version 2016 a fait le bonheur des outsiders, mais le malheur des ténors de la descente, dont aucun n'est venu jouer la gagne. Le Norvégien Aksel Lund Svindal et l'Autrichien Hannes Reichelt ont notamment été victimes d'une spectaculaire cabriole à la sortie de l'Hausberkante, terminant dans les filets de sécurité. On pensait que les deux hommes s'en étaient sortis indemnes, jusqu'à l'annonce de la blessure au genou du Norvégien, dont la saison a brutalement pris fin. Les interruptions qui ont suivi ces chutes ont changé la donne pour les autres cadors. La descente a même été définitivement arrêtée (mais validée) après le passage de 30 des 57 concurrents, les conditions météorologiques s'étant dégradées au fil des minutes.

Des Suisses qui reviennent de loin

Beat Feuz et Carlo Janka, tout comme Peter Fill, ont donc eu la chance de s'élancer au bon moment. Mais cela n'enlève absolument rien à leur performance, et notamment à celle de Beat Feuz. Tout juste revenu à la compétition, le Bernois est monté sur un podium que personne n'attendait de sa part. Victime fin août d'une déchirure du talon d’Achille droit, le skieur de l'Emmental n'était revenu que la semaine dernière à Wengen, où il avait déjà bluffé son monde avec une 11e place.

La satisfaction est aussi de mise pour Carlo Janka. Peu en réussite depuis le début de la saison, le Grison a renoué avec le top 3, qu'il avait plusieurs fois titillé cet hiver. Ce podium - son 23e en Coupe du monde - fera d'autant plus de bien au coureur d'Obersaxen que, lui aussi, n'a pas été épargné par les pépins physiques ces derniers mois.

Quant à Marc Gisin, il a été le dossard le plus élevé (no 27) à s'approcher du podium avec sa 5e place. Une sacrée performance pour l'Obwaldien, qui n'avait jamais été à pareille fête en Coupe du monde. Le frère de Dominique et Michelle mérite d'autant plus les éloges qu'il restait sur une grosse frayeur sur la Streif, où il avait sévèrement chuté l'an dernier, devant mettre prématurément fin à sa saison en raison d'une commotion cérébrale.

ats/fayet