La descente à Feuz, le petit globe à Fill

Cette victoire récompense l'incroyable saison de Beat Feuz. Il faut en effet rappeler que le skieur de l'Emmental n'avait retrouvé la compétition qu'à la mi-janvier, après avoir été réduit de longues semaines à l'inactivité, conséquence d'une déchirure du tendon d'Achille en août.

Revenu le 16 janvier à Wengen, Beat Feuz s'était classé 11e sur le Lauberhorn, ce qui était déjà un exploit en soi. Mais loin de s'arrêter là, il a ensuite aligné les performances de haut vol en descente, ne quittant plus le top 5. Il lui manquait toutefois un succès pour couronner ce bluffant come-back. Une lacune comblée avec brio mercredi à St-Moritz !

Sur une piste qu'il avait eu la chance de découvrir en primeur avec l'équipe de Suisse il y a deux semaines, Beat Feut s'est imposé sur le fil devant l'Américain Steven Nyman (à 0''08) et le Canadien Erik Guay (à 0''54). Une victoire décrochée grâce à sa science des courbes, Steven Nyman ayant été le plus fort sur la partie de glisse initiale.

La 6e de Feuz

C'est la sixième victoire en Coupe du monde pour Beat Feuz, sa première depuis quatre ans et un succès en super-G à Kvitfjell. De quoi récompenser la patience et l'abnégation de ce grand talent, trop souvent blessé durant sa carrière.

Parti trop tard cet hiver pour viser le globe de descente, Beat Feuz termine la saison au 5e rang dans la hiérarchie de la descente. Ce globe revient à l'Italien Peter Fill, qui a pu se contenter d'une 10e place mercredi pour rafler la mise. C'est la première fois qu'un Italien s'adjuge le globe en descente. Isolde Kostner y était certes parvenue chez les dames en 2001 et 2002, mais cela n'avait encore jamais été le cas en Coupe du monde masculine.

"Je ne me suis pas rendu compte sur le moment (en consultant le tableau du classement à l'arrivée), parce que la situation était en soi compliquée. C'est en me rapprochant du parterre et en félicitant d'autres concurrents que j'ai compris que j'avais acccompli la mission. Cela a été une saison difficile, avec des épisodes compliqués, et je suis d'autant plus fier de ce trophée. (Le Norvégien Aksel Lund) Svindal et (l'Italien Dominik) Paris l'auraient aussi mérité, mais ils se sont blessés. Mais c'est le sport, et surtout notre sport, où il faut aussi un peu de chance."

ats/bolt

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