En slalom, l’heure du podium a sonné

Daniel Yule en premier lieu. Le skieur du Val Ferret est arrivé à Adelboden avec dans ses bagages une belle 4e place décrochée jeudi soir à Zagreb, dans des conditions dantesques. Mais malgré cette performance, la meilleure de sa carrière jusqu’à aujourd’hui, le Valaisan ne s’enflamme pas. "Finir 4e derrière trois grands noms, cela donne un coup de boost à la confiance mais ce n’est pas pour cela que je vais avoir une seconde dans la poche pour la course de dimanche", plaisante le jeune homme.

Ils sont prenables

Et lorsqu’on lui parle de la fameuse boite, sa réaction ne se fait pas attendre : "C’est la question qu’on nous pose tout le temps. Mais si je peux signer maintenant pour une 4e place dimanche, je signe tout de suite."

Pour Luca Aerni, plus discret au niveau des résultats cette saison que son compère, le podium est également dans un coin de la tête même s’il avoue ne pas en faire une priorité. "J’y pense un petit peu car on fait toujours des courses pour gagner, mais avec les dossards que j’ai pour le moment c’est encore plus difficile. Il faut travailler pour avancer dans les dossards et après on pourra penser au podium. Je me sens à l’aise sur les skis, j’arrive à skier comme je veux et c’est ce qui importe."

Car devant, la concurrence est rude. Les Marcel Hirscher et Henrik Kristoffersen n’ont laissé que des miettes à leurs adversaires, excepté à Zagreb. Difficile donc de se faire une place sur la boite lorsque les deux rois du slalom skient sur des rails. "Parfois, on a l’impression de se battre pour une seule place sur le podium mais il faut leur tirer un grand coup de chapeau. Le niveau qu’ils ont réussi à atteindre est impressionnant", reconnaît Yule.

"On a vu que jeudi à Zagreb ils étaient prenables même s’ils n’ont pas commis de faute", relève pour sa part Luca Aerni. "Même si je ne suis pas encore en mesure de me battre pour le podium, je m’entraîne pour aller les chercher."

Ils ont ce petit truc en plus

Que manque-t-il donc au duo pour se rapprocher un peu plus des deux hommes? "Ils ne font pas de faute, ils arrivent toujours à laisser aller les skis et ils sont très en confiance", analyse Aerni. "Pour le moment, j’ai toujours bien réussi les fins de parcours et si j’arrive à bien skier sur l’ensemble du tracé, je peux faire un pas en avant et c’est ce qui va me permettre d’avancer", poursuit le jeune homme.

"Ils font très rarement des fautes en étant toujours à la limite et c’est ce qu’il nous manque", renchérit son coéquipier. "On arrive à rivaliser avec eux sur certaines sections mais sur l’entier des deux manches, ils ont ce petit truc en plus qu’ils nous restent à trouver. Mais c’est l’objectif", affirme Yule, conscient de la difficulté.

"Il  y a vraiment une concurrence énorme dans les disciplines techniques et dans le ski de manière générale. Pour monter sur le podium, il faut vraiment réaliser deux manches parfaites et on en est vraiment pas loin, il ne manque pas grand-chose. C’est sûr qu’on va tout faire pour y parvenir. Je ne peux pas faire de promesse mais je vous garantis que l’intention est là." Pourquoi ne pas en faire la démonstration dimanche dès 10h30 sur la Chuenisbaergli?

Adelboden, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud