Marc Rochat, l'homme qui revient de loin

Fort heureusement, sa volonté et sa passion du ski ont eu raison de son corps trop souvent meurtri. Et c’est avec le sourire aux lèvres que le jeune homme s’est présenté au point presse vendredi, avec un bon résultat dans ses valises puisque le Vaudois s’est classé 20e du slalom nocturne de Zagreb jeudi dernier.

"Ça fait toujours du bien d’arriver en deuxième manche et de marquer des points. Mais je suis un peu déçu de ma performance sur le second tracé où j’ai essayé de pousser la machine. Au final, je signe le meilleur résultat de ma carrière donc c’est quand même encourageant".

Le ski est un sport de constance

Encourageant, le mot est faible pour celui que beaucoup disaient perdu pour le monde du Cirque Blanc. "A 16 ans, j’ai arrêté le ski à cause d’une grave blessure. Cela m’a permis de réaliser à quel point c’était le sport qui me passionnait le plus. J’ai su que c’était ce que je voulais faire de ma vie. Aujourd’hui, je suis content d’avoir tout fait pour y arriver", concède le jeune homme, conscient toutefois que le chemin vers les sommets du classement est encore long.

"J’ai un gros retard sur mes coéquipiers. J’ai beaucoup moins de jours de ski dans les jambes qu'eux et lorsque je vois où j’en suis maintenant, c’est encourageant et c’est toujours bon pour la tête." Car en slalom, la confiance est primordiale. "La moindre erreur, le moindre doute est rédhibitoire. Il faut être présent à fond et fort dans la tête, confie-t-il avant de poursuivre. Le ski alpin est un sport de constance. J’ai un bon résultat dans les jambes, il faut que j’essaie de me replacer dans le top-20 pour avoir un meilleur dossard et partir dans les 30 meilleurs mondiaux."

Faire de mon mieux pour devenir meilleur

Ces bons résultats ont-ils redistribué les cartes quant à un éventuel plan de carrière ? "Je ne me suis pas forcément donné un nombre d’années pour réussir. Je voulais faire mon ski et exploiter mon potentiel. On sent le moment où on ne peut plus aller de l’avant. Pour le moment, je ne l’ai pas atteint donc je continue à chercher la performance et à faire de mon mieux pour devenir meilleur."

Et avec deux locomotives nommées Yule et Aerni, difficile de ne pas trouver la motivation nécessaire pour y parvenir. "J’ai skié toute ma vie avec Daniel et Luca. Dans les moments, difficiles, je les voyais avoir du succès en coupe du monde et cela m’a aidé à serrer les dents et à continuer. Aujourd’hui, on est une équipe soudée et sereine. Les bons résultats de Daniel et Luca poussent tout le monde vers le haut. On se dit que si eux y arrivent, pourquoi pas nous ? " Réponse dès 10h30.

Adelboden, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud