Riesch gagne le super-combiné. Suter 6e

L'Allemande Maria Riesch, seulement 8e de la descente la veille,
a pris sa revanche en super-combiné olympique jeudi à Whistler,
pour décrocher l'or à sa première participation aux JO et l'offrir
à son pays qui l'attendait depuis 12 ans en ski alpin. La Bavaroise
a devancé l'Américaine Julia Mancuso de 94 centièmes et la Suédoise
Anja Pärson de plus d'une seconde. Meilleure Suissesse, Fabienne
Suter a terminé au 6e rang.



"C'est une renaissance, même si je me suis fait une frayeur au
2e saut, je me suis retrouvée le buste de travers", avait
expliqué Riesch, championne du monde de slalom en 2009 à Val
d'Isère, au terme de la descente, qu'elle a terminé au 2e rang. Sa
majesté Vonn, elle-même, l'avait adoubée: "Maria est juste dans
ma trace, je ne sais pas si je vais pouvoir l'empêcher de revenir,
elle a quasiment toujours fini dans les trois premières en slalom
cet hiver".

Vonn comme aux Mondiaux de Val d'Isère

Vonn, comme souvent cette saison dans les disciplines
techniques, a mordu la neige. L'Américaine avait connu la même
mésaventure l'an dernier aux Mondiaux de Val d'Isère, où elle
laissait aussi filer l'or du super-combiné après avoir dominé la
descente matinale.



Après avoir débuté à 16 ans en Coupe du monde, Maria Riesch avait
remporté sa première victoire à 19 ans. Mais, tout près du sommet,
la jeune femme avait embouché le long tunnel des blessures, avec
deux saisons sans Mondiaux (2005) ni JO (2006). Patiemment, elle
avait retrouvé le chemin du succès, qui avait culminé avec l'or
mondial il y a un an. Avant celui des JO.

Anja Pärson, une "miraculée" en bronze

Mais la plus heureuse du jour reste
Anja Pärson. Victime d'un crash spectaculaire la veille en descente
après un vol plané de 60 mètres sur le saut final, la Suédoise
avait déclaré forfait dans un premier temps, avant de revenir sur
sa décision. Malgré ses nombreuses contusions, elle a décroché le
bronze. Une médaille fêtée par son célèbre "plongeon de baleine"
dans l'aire d'arrivée, réservé normalement à ses seules
victoires.

Fabienne Suter confirme

Côté suisse, Fabienne Suter a pris la sixième place. Déjà en vue
en descente mercredi (5e place), la Schwytzoise a confirmé qu'elle
se sentait à l'aise sur cette piste en signant le 4e chrono de la
manche initiale. Plus brouillonne en slalom, la skieuse de Sattel
n'a pu se mêler à la lutte pour le podium. Proche du top 3 pour ses
deux premières courses, Suter s'annonce comme une des très
sérieuses candidates aux médailles samedi en super-G, sa discipline
phare. Andrea Dettling a pris une lointaine 23e place, tandis que
Nadja Kamer a été éliminée après 30 secondes lors de la
descente.

CE QU'ELLES ONT DIT

Fabienne
Suter: Aujourd'hui, j'ai perdu la médaille en descente
et pas en slalom, qui a été plutôt pas mal. Je croyais qu'il serait
plus difficile que cela, mais avec le soleil qui s'est levé, les
conditions se sont améliorées. Il reste encore le super-G et c'est
vrai que ce serait mon rêve de rentrer avec une
médaille.

Maria Riesch:

L'or, c'est incroyable. Je suis
tout simplement contente. Bien sûr, c'est toujours possible d'être
optimiste et de penser qu'on peut revenir fort. C'est déjà arrivé
en Coupe du monde. Hier j'étais vraiment trop nerveuse pour la
descente, là j'ai fait la différence dans le slalom. Au fond de
moi, j'étais très calme, plus en confiance aujourd'hui, car la
course était faite pour moi. Je savais que j'allais gagner une
médaille si je skiais comme je le fais d'habitude.

Julia Mancuso:

J'ai le sentiment d'avoir
accompli quelque chose de grand. J'y ai cru et cela a fait que j'ai
eu cette médaille. La danse que j'ai faite dans l'aire d'arrivée,
c'était la danse de Julia.

Anja Pärson:

Le fait de prendre la décision
de courir m'a beaucoup aidée. Je me suis dit que si je réussissais
le premier saut, ça irait. J'avais un peu peur ce matin, mais je me
suis dit que je ne pouvais pas rater un événement des JO. Ca me
fait mal mais je m'efforce de garder le sourire.

Lindsey Vonn:

J'ai essayé aussi fort que je
le pouvais mais ça n'est pas allé dans mon sens aujourd'hui. C'est
le ski. J'aurais bien aimé arriver en bas mais mon tibia (blessé
début février à l'entraînement, NDLR) me fait très mal.



agences/ggol