Elle n'a que 17 ans et des poussières et déjà un palmarès en
Coupe du monde que n'atteindront jamais des dizaines de ses
consoeurs: du haut de ses 160 cm, Lara Gut, gagnante du super-G de
St-Moritz samedi, est la nouvelle terreur du circuit féminin.
Le petit bout de jeune femme, née le 27 avril 1991, n'a pas mis
longtemps à monopoliser les micros et caméras. Avec son sourire
ravageur, sa détermination et sa fraîcheur, l'adolescente du Tessin
est devenue en quelques mois la coqueluche des médias tous cantons
confondus dans un pays où les exploits des skieuses permettent
d'unir la patrie.
Lara par ci, Lara par là
Surtout que la demoiselle peut enchaîner sans bafouiller les
commentaires en allemand, français, anglais et italien, sa langue
natale, avec une aisance digne d'une interprète des Nations Unies.
Même quand elle finit derrière ses compatriotes, comme ce fut le
cas vendredi où elle s'est classée 5e du super-combiné à deux rangs
de Fabienne Suter, c'est Lara Gut qu'on interroge et qu'on
photographie.
Samedi la lauréate haut la main du général de Coupe d'Europe
2007/08 est devenue la plus jeune skieuse à s'imposer dans un
super-G de Coupe du monde. Mais elle avait déjà fait parler d'elle
en février dernier, sur cette même piste de "Corviglia", en montant
sur le podium pour sa première descente chez les grandes et en se
classant 5e du super-G le lendemain.
Avant l'étape helvétique de cette semaine, l'adolescente comptait
déjà deux places dans les dix premières en géant (5e à Sölden en
Autriche, 6e à La Molina en Espagne) depuis le début de la
saison.
CURE DE JOUVENCE SUR LE CIRCUIT FEMININ
Il faut remonter à dix ans en arrière pour trouver une telle cure
de jouvence sur le circuit féminin. Le 3 décembre 1998, la Suédoise
Anja Pärson avait remporté à 17 ans aussi le slalom de Mammoth
Mountain (USA), la première de ses 39 victoires en Coupe du
monde.
Comme la septuple championne du monde, Lara Gut, qui est suivie de
près par son père Pauli, pourrait bien marquer l'histoire du ski, à
condition qu'elle soit épargnée par les blessures. Une autre
impératrice de la vitesse en est convaincue. "C'est une jeune
poulette sauvage, qui vous décoiffe. Elle n'a peur de rien. Elle me
rappelle moi-même, au même âge", confiait l'Autrichienne
Renate Götschl (33 ans) samedi à la presse.
Les deux skieuses se sont entraînées une partie de l'été ensemble.
Et lors de la reconnaissance de la piste avant les courses, le
petit prodige demande à son aînée, qui est également l'une de ses
idoles, quel tracé elle compte emprunter entre les portes.
afp/dbu
Le vent a eu raison de la descente dimanche
Le vent a forcé les organisateurs à annuler la descente de Coupe du monde dames prévue dimanche à Saint-Moritz. Aucune solution de remplacement n'a encore été avancée par la FIS.
Dans un premier temps, le départ de la descente a été abaissé à la hauteur de celui du super-G et retardé d'une demi-heure (11h30).
Puis, le vent ne faiblissant pas, le jury a pris la décision de repousser le tout à 14 heures, dans l'espoir que les bourrasques se calment. Las, à 13h20, la direction de course a finalement dû se résoudre à annuler l'épreuve.