Lindsey Vonn domine à Val d'Isère, Suissesses à la peine

Lindsey Vonn, championne du monde de descente et du super-G, a à
nouveau dominé l'entraînement à Val d'Isère, en vue de la descente
de Coupe du monde de samedi. La meilleure Suissesse, Nadia Styger,
n'a pu faire mieux que le 16e temps, à 1"47 de l'Américaine lors de
cet ultime galop d'essai.



Comme la veille, la double tenante de la Coupe du monde a devancé
à l'arrivée l'Autrichienne Elizabeth Görgl, de 0"27. "C'est
toujours bon pour la confiance, mais les entraînements cela ne veut
rien dire", a commenté l'Américaine de 25 ans.

Saison terminée pour Kelly Vanderbeek

Comme mercredi, le second entraînement a été marqué par une
lourde chute de la Canadienne Kelly Vanderbeek, qui a roulé en
avant tête la première après avoir perdu l'équilibre. Evacuée sur
une civière, la skieuse de 26 ans s'est déchiré les ligaments
croisés du genou gauche et doit tirer un trait sur le reste de sa
saison. Un jour plus tôt, c'était sa compatriote Larisa Yurkiw (21
ans) qui avait connu le même sort.

Aucune Suissesse dans le top-15

Comme la veille, toujours, les Suissesses ne sont pas parvenues
à chatouiller les meilleures athlètes de la discipline. Pire,
jeudi, aucune d'elles n'a pu s'immiscer cette fois parmi le top-15.
Nadia Styger (16e), Fabienne Suter (19e), Martina Schild (21e) ou
encore Andrea Dettling (22e) ont toutes concédé près d'une seconde
et demi à Vonn.



Un super-combiné vendredi, une descente samedi et un super-G
dimanche sont au programme de l'étape de Val d'Isère. Les épreuves
n'auront pas lieu sur la même piste que celle des Championnats du
monde en février dernier.

LINDSEY VONN VEUT UNE NOUVELLE... VACHE!

Lindsey Vonn, la star du ski alpin féminin, grande favorite des
trois courses de Coupe du monde à Val-d'Isère de vendredi à
dimanche, ne conçoit pas le ski sans engagement, elle qui
"essaie toujours de pousser (ses) limites".



- Vous avez manqué de peu un triplé à Lake Louise. Rêvez-vous
d'en signer un à Val-d'Isère, ou ce genre de records n'a guère
d'importance pour vous?



LINDSEY VONN: Je n'ai jamais réussi à le faire
avant, et ce serait super de pouvoir le faire. Mais ce n'est
vraiment pas à Val-d'Isère que je m'attends à en réaliser un. Il
est difficile de s'imposer en super-combiné, car il faut aller très
vite dans la descente pour garder un gros avantage sur les
slalomeuses et en une manche de slalom, il n'y a pas d'autre choix
que d'attaquer au risque de faire une grosse faute, comme cela
m'est arrivé aux Mondiaux, où j'ai été disqualifiée. Et puis je ne
suis à l'abri de rien en descente et en super-G. Gagner trois
courses d'affilée est une chose difficile, je l'ai presque fait à
Lake Louise, mais cela reste presque.



- Y-a-t-il un secret pour expliquer votre suprématie en
vitesse?



LINDSEY VONN: Je ne sais pas. En descente, le
fait est que je n'ai pas peur, j'essaie toujours de me pousser
moi-même, de pousser mes limites et de pousser les lignes. Je
commence aussi à avoir beaucoup d'expérience, je suis sur le
circuit depuis quelques années maintenant, je connais bien les
tracés, et je sais que je peux très bien skier sur tous les tracés.
Par exemple ici, je sais où passer. Pas besoin de faire une longue
reconnaissance même si nous n'avons pas eu de course ici depuis
deux ans. Il n'y a pas d'autre secret que celui-là: en vitesse,
tout est question de confiance, et de skier sans retenue.



- Qu'est-ce qui a changé entre la jeune femme de 21 ans qui
s'impose pour la première fois à Val-d'Isère où elle gagne une
vache, et celle de 25 ans, la double championne du monde et double
gagnante de la Coupe du monde?



LINDSEY VONN: Beaucoup de choses ont changé
depuis que.. j'ai gagné ma vache! Je pense que j'ai mûri en tant
que personne, mais aussi en tant qu'athlète. En tant que skieuse
professionnelle, je connais mieux mon sport, les lignes, les
techniques, mon équipement, et j'ai acquis beaucoup plus de
confiance que je n'en avais à l'époque. Je suis beaucoup plus
impliquée dans tous les aspects de mon sport, et je suis
physiquement bien plus forte que je ne l'étais. J'ai toujours la
détermination et l'envie d'aller vite, cela n'a pas changé.



- Avez-vous toujours cette vache?



LINDSEY VONN: Elle a eu plusieurs bébés depuis,
nous avons trois ou quatre vaches maintenant. Ce n'était pas
évident au début, mais c'est plutôt chouette. Un ami en prend soin
(réd: à Kirchberg, en Autriche). Ce n'est pas tous les jours que
quelqu'un peut dire qu'on a des vaches comme animaux
domestiques.



- Vous aviez dit qu'Aspen était toujours une étape difficile
pour vous. Est-ce plus délicat de briller dans son propre
pays?



LINDSEY VONN: Je ne pense pas que cela a un lien
avec le fait de courir aux Etats-Unis. En géant, j'ai eu la
malchance de heurter un caillou, et en slalom, j'allais bien
jusqu'à ce que je sorte. Mais l'an dernier, je suis sortie de piste
lors de la moitié des slaloms. Cela arrive tout le temps, c'est
juste dommage que cela se produise lors des deux courses d'affilée
dans mon pays. Je ne peux rien y faire, j'étais pourtant bien
préparée.



agences/dbu