Un an après sa blessure, Didier Défago revient à Zermatt. Il fait le point

15 septembre 2010: Didier Défago se déchire le ligament croisé du genou gauche à Zermatt. Une année plus tard, dans la même station, le Valaisan peaufine son retour. "Je me donne jusqu'à Noël pour être vraiment dans le coup", a expliqué Défago au pied du Cervin, où les skieurs suisses s'entraînent cette semaine entre deux séances de photos pour leurs sponsors.

"Tout le défi consistera à reprendre le rythme de la compétition. Je devrai me réhabituer à me concentrer pour une course et à gérer tout ce qui se passe autour", a ajouté le champion olympique de descente. "Cela dit, je n'ai pas d'appréhension. J'ai hâte de me retrouver dans un portillon de départ."

Le come-back du Morginois est programmé au 23 octobre à Sölden (Aut), à l'occasion du traditionnel géant d'ouverture de la saison. Une course où il ne faudra pas trop attendre de lui: "Le géant sera une discipline secondaire cet hiver. Je peux encore réussir de belles choses en géant, mais il est difficile de revenir vite dans l'élite. C'est en vitesse que je veux d'abord me retrouver au plus haut niveau."

Le Morginois "surpris en bien" par ses chronos

Remonté sur ses skis le 4 avril, le Valaisan n'a pas ressenti de douleurs à son genou gauche depuis. "Je partais un peu dans l'inconnu lors de notre camp en Argentine. Tout s'est pourtant très bien déroulé. J'ai pu me donner à fond, sans jamais abandonner à cause de la douleur", a raconté l'auteur du doublé Wengen-Kitzbühel en 2009. Le skieur de 33 ans s'est même dit "surpris en bien" par ses chronos d'entraînement en Argentine. "Je peine encore à être constant jour après jour. Mais cela va s'améliorer à force d'enchaîner les manches", a-t-il estimé.

Pour la première fois gravement blessé, Défago a relevé qu'il avait vécu, malgré tout, une "expérience intéressante" durant sa longue rééducation. "Mais je ne la renouvellerais pas !", s'est-il empressé d'ajouter. "J'appartiens maintenant au clan des skieurs normaux", a-t-il même plaisanté, en référence à sa déchirure du ligament croisé du genou, la blessure type du skieur. "Ce genre de pépin physique fait partie d'une carrière. C'est malheureux, mais il faut l'accepter", a-t-il conclu.

si/dbu