Zurbriggen peut nourrir des ambitions en slalom

Huit fois médaillée à Turin en 2006, l'équipe masculine
d'Autriche n'est pas encore montée sur le podium aux JO de
Vancouver. Autant dire que ça jase au pays du ski roi, qui n'a plus
que le slalom de samedi (19h/22h45) pour éviter une débâcle
historique.



Après les échecs dans les premières épreuves, la presse
autrichienne s'était défoulée en parlant du "plus grand fiasco
de tous les temps", de "gifle en pleine figure" ou de
"risée". Dans ces conditions, dire que Benjamin Raich et
ses coéquipiers sont sous pression relève de l'euphémisme.



Par chance pour la moribonde "Wunderteam", il reste le slalom,
leur meilleur discipline sur le papier avec le quatuor Raich,
Reinfried Herbst, Manfred Pranger et Marcel Hirscher. "On ne
pourra tirer de véritable bilan qu'après cette course", a
prévenu Raich, qui s'était imposé en slalom à Turin devant deux
compatriotes (Herbst et Schönfelder).



Le No 1 autrichien a toutefois reconnu que les joutes italiennes
semblaient bien lointaines. "Le ski n'est pas si différent de
la vie. On ne peut pas toujours rester au sommet", a lâché
Raich. "Notre équipe est bonne, mais elle n'est plus aussi
compétitive qu'il y a dix ans. Le ski en Autriche est le sport
numéro un et le public veut nous voir toujours en haut de
l'affiche", a continué le leader de la Coupe du monde.

Zurbriggen serein

Si l'heure est la crise en Autriche, elle est à la satisfaction
en Suisse. Après les titres de Didier Défago (descente) et Carlo
Janka (géant), ainsi que la médaille de bronze de Silvan Zurbriggen
(super-combiné), les Jeux des hommes de Martin Rufener sont d'ores
et déjà réussis.



Réussis, mais pas finis. Avec Zurbriggen, une médaille est encore
envisageable. Le Valaisan aborde cette ultime épreuve dans des
conditions optimales. Après avoir décroché en tremblant sa médaille
en super-combiné, le coureur de Brigue pourra se lâcher samedi.
Outre un esprit détendu, Zurbriggen attaquera le slalom avec de
prometteuses références dans la discipline, lui qui a terminé deux
fois au 2e rang cet hiver (Alta Badia et Schladming).



"Avec ma médaille en super-combiné, je ne pouvais pas mieux
préparer mon slalom. J'ai un poids en moins. Je pourrai me
présenter sans pression au départ, en me disant que tout n'est que
du bonus", avait relevé Zurbriggen après le
super-combiné.



Actuel No 4 mondial en slalom, Zurbriggen peut aussi se flatter de
ne pas avoir connu d'élimination cette saison dans la discipline,
en huit courses. Parmi les cadors, seul Julien Lizeroux peut en
dire autant. "Ma régularité a différentes causes. J'ai d'abord
trouvé les bons réglages de matériel cet été. Le fait de
m'entraîner avec les deux Didier (Cuche et Défago) a renforcé ma
confiance. J'ai finalement trouvé une bonne alchimie avec mes
coaches Mauro (Pini), Bertrand (Dubuis) et Roland (Platzer)",
avait expliqué le Valaisan.



si/alt