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La saison a commencé par un "ouragan suisse"

Daniel Albrecht et Didier Cuche ont ouvert les feux à Sölden.
Daniel Albrecht et Didier Cuche ont ouvert les feux à Sölden.
La saison 2008/2009 a commencé de manière idéale pour Swiss-Ski grâce au doublé de Daniel Albrecht et de Didier Cuche et à la cinquième place de Lara Gut.

Pour reprendre le titre de «L'Equipe», la saison a commencé à
Sölden sur un «ouragan suisse». Une formule qui n'a rien d'exagéré
au vu du doublé Daniel Albrecht-Didier Cuche dimanche en géant et
de la cinquième place de Lara Gut la veille dans la même
discipline.



Bien sûr, Sölden n'est que le prologue d'une saison qui démarrera
véritablement fin novembre lors de la tournée nord- américaine.
Bien sûr, Sölden n'est pas le miroir de l'hiver. N'empêche:
«Etre derrière à Sölden ne signifie pas grand chose. En
revanche, c'est différent pour ceux qui sont devant. C'est rare de
les voir ensuite à la rue»
, avait déclaré Didier Cuche, deux
jours avant sa course.



Les statistiques donnent raison au Neuchâtelois. Lors des dix
derniers Sölden, podium en Autriche a rimé avec podium au
classement général final de la Coupe du monde pour neuf coureurs.
Et même, à trois reprises, le vainqueur du géant inaugural a été
couronné roi de l'hiver cinq mois plus tard (Miller en 04/05,
Eberharter en 02/03 et Maier en 00/01).



La guigne peut naturellement tout gâcher. Aksel Lund Svindal en
est l'exemple incarné: le Norvégien triomphe à Sölden en 2007, il
est donné comme le grand dominateur de la saison, il termine son
hiver sur une civière quelques semaines plus tard.

Une équipe, plusieurs cartes

Toutefois, contrairement à la Norvège tributaire du cas Svindal,
la Suisse dispose de plusieurs cartes. A commencer par les deux
leaders Cuche et Albrecht. Analyste pour le «Blick», Bernhard Russi
ne tarit pas d'éloges sur le duo: «Tous deux ont encore affiné
et optimisé leur technique. Tous deux se trouvent dans une
remarquable condition physique. Et tous deux ont trouvé les
réglages parfaits au niveau de leur matériel.»




Derrière, ce n'est pas mal non plus. Citons trois noms. Carlo
Janka, 22 ans, est la nouvelle perle de l'équipe. A Sölden, le
Grison a terminé neuvième, en signant le deuxième chrono sur la
seconde manche.



Originaire du même canton, Marc Berthod a pris une encourageante
15e place, lui dont la préparation estivale avait été ruinée par
les pépins physiques. Quant à Didier Défago, il a été éliminé. Mais
le Valaisan n'en a pas moins affirmé être dans une forme
étincelante, surtout en vitesse. A voir à Lake Louise (Can) dès le
29 novembre.

Du travail de pro

Il faut aussi tirer un coup de chapeau à Swiss-Ski. La
Fédération a offert la meilleure des préparations à ses coureurs.
L'arrosage d'une piste à Saas Fee pour reproduire les conditions
verglacées de Sölden (opération à 20 000 francs, merci les
sponsors) a été payant et a soulevé la jalousie chez
plusieurs



autres équipes.



Swiss-Ski a aussi réussi à créer une dynamique. Ou plus
précisément, une saine émulation entre ces deux groupes
d'entraînement. Avec d'un côté l'équipe d'obédience romande dirigée
par Patrice Morisod et emmenée par les routiniers Cuche et Défago,
et de l'autre la bande des jeunes Alémaniques coachée par Sepp
Brunner et boostée par Albrecht.

Lanzinger réclame réparation

L'Autrichien Matthias Lanzinger, qui a dû
être amputé de la jambe gauche après une chute lors du Super-G de
Coupe du monde de Kvitfjell en mars dernier, exige des dommages-
intérêts de la Fédération internationale (FIS). Il invoque les
retards lors de son transport à l'hôpital d'Oslo et des carences
pendant l'intervention chirurgicale.



Le jeune skieur de 27 ans avait dû attendre l'arrivée d'un
hélicoptère pendant un long moment sur la piste avant de pouvoir
être évacué. Il fonde sa demande de dommages sur une récente
expertise d'un chirurgien allemand, Bernd Steckmeier, qui dénonce
une série de négligences des secouristes et du personnel médical.
Lanzinger s'est reconverti comme consultant pour la
télévision.



si/bao

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Et maintenant, Lara ?

Pour le ski féminin, on nage en pleine «Lara Gut mania». La Tessinoise a une nouvelle fois bluffé tout son monde en terminant cinquième samedi. Toute la question est maintenant de savoir si, à 17 ans, elle peut tenir toute une saison. Pour Hugues Ansermoz, entraîneur des dames, «elle est capable du meilleur comme du pire. Le défi consistera à ne pas la griller.»

Logiquement, et en restant prudent, il faudrait donc s'attendre à voir la fille de Comano enchaîner coups d'éclat et coups de barre cet hiver. Mais voilà: peut-on vraiment parler de logique et de prudence avec cette surdouée au caractère de fonceuse?

Il sera également intéressant d'attendre la réaction des autres Suissesses. «Les anciennes et spécialistes de vitesse ne voudront pas laisser la petite prendre tous les honneurs», a promis Hugues Ansermoz. Rendez-vous est donc pris pour les Aufdenblatten ou autre Styger début décembre à Lake Louise.