Svindal "mate" Cuche et se rapproche du grand Globe

Aksel Lund Svindal a fait un pas de géant vers son deuxième
titre au général de la Coupe du monde. En remportant la descente
des finales d'Are devant Didier Cuche, le Norvégien a pris la tête
du classement.



Un podium en Coupe du monde ravit toujours les skieurs. Didier
Cuche ne s'est d'ailleurs pas montré déçu, même si "le calcul
est vite fait" en ce qui concerne le grand Globe pour lequel
le Vaudruzien est encore en lice. Après la descente raccourcie en
raison du brouillard croché sur le haut du parcours, et à trois
courses du terme de la saison, Cuche compte 86 points de retard sur
Svindal et 14 sur Benjamin Raich (Aut).

"Mes adversaires ne font pas d'erreur"

"C'est un peu dommage de retrouver mes moyens en descente si
tard dans la saison", a regretté le Neuchâtelois.
"Aujourd'hui la piste très dure m'a permis de tendre mes
trajectoires, de développer des appuis très puissants et de prendre
du plaisir. Je suis arrivé à ces finales avec l'ambition d'aller
chercher le gros Globe, mais pour rattraper mes adversaires, ils
doivent faire des erreurs. Svindal n'en fait pas, Raich sort même
des grosses manches en descente, donc on verra."



Didier Cuche reste donc en course pour le général et pour le
géant. Selon son entraîneur Patrice Morisod, le grand Globe s'était
déjà pratiquement joué lors des épreuves de Kvitfjell. Lors des
deux descentes courues en Norvège, Cuche n'avait pu faire mieux que
13e et 15e. "Il faudra que Didier gagne le super-G et le géant
pour pouvoir encore espérer", a commenté le technicien de
Zinal. "Svindal est pour l'instant un ton en-dessus, il
faudrait une petite contre performance..."

"Si on m'avait dit, j'aurais signé tout de suite"

Pour sa part, Didier Défago, 10e à 0"90 de Svindal, se bat pour
celui du super-G (jeudi dès 09h30). Après une journée marathon
(entraînement dès 08h15 suivi de la descente), le Morginois s'est
dit satisfait de sa saison, qu'il termine au troisième rang en
descente. "Si on m'avait dit, au début de la saison, que je
terminerais 3e du classement de la descente, j'aurais signé tout de
suite", a avoué Défago. "Maintenant il faut essayer de
bien récupérer d'un jour à l'autre."



Jeudi, Défago aura fort à faire pour conquérir le premier trophée
de cristal de sa carrière. Troisième à 19 points d'Hermann Maier et
deux points derrière Svindal, le Valaisan peut nourrir de légitimes
ambitions. La donne est simple, il doit terminer devant ses
adversaires directs, sans trop se poser de questions.

Et de trois pour Walchhofer

Alors qu'Aksel Lund Svindal savourait
sa victoire, l'Autrichien Michael Walchhofer partageait son bonheur
avec le reste de son équipe. Le descendeur d'Altenmarkt a remporté
le Globe de la spécialité en connaissant toutefois l'élimination
lors de cette dernière épreuve de la saison.



C'est le troisième cristal que Walchhofer remporte en descente
après ses titres de 2005 et 2006. Les deux années suivantes, c'est
Didier Cuche qui avait été sacré roi de la descente...

CE QU'ILS ONT DIT



Aksel Lund Svindal (NOR/1er): Je tire
beaucoup de confiance de cette victoire. Quand vous avez des bons
résultats, c'est plus facile d'être relâché au départ, vous savez
qu'il n'y pas besoin de faire de la magie. Il y a quelque chose sur
cette piste, je n'ai jamais fait de mauvaises courses ici. Je suis
tombé malade après Kvitfjell, j'ai un gros rhume et heureusement
qu'on n'a pas eu de course mardi. Gagner la Coupe du monde, c'est
super, mais comme il n'en y a qu'un qui gagne... Si ce n'est pas
vous, on ne peut pas considérer cela comme un échec. Je savais que
Didier Cuche serait rapide. J'ai été un peu surpris qu'il ne soit
pas aussi rapide à Kvitfjell. J'espère que les choses seront
claires avant le slalom, car si on doit tous les deux faire le
slalom... Moi je préfèrerais regarder le slalom bien au chaud dans
mon lit.



Didier Cuche (SUI/2e): Je suis partagé par
deux sentiments différents. C'est bien d'avoir un podium après mes
mauvaises descentes à Kvitfjell, mais d'être battu par Aksel Lund
Svinval, c'est dur. Je sais qu'il va devoir commettre des fautes,
et moi je suis condamné à être parfait. (Comme je perds la course
au grand globe de cristal dans les toutes dernières épreuves) je
pense que je vais devoir me mettre au slalom!



Michael Walchhofer (AUT/vainqueur du petit Globe de
descente): C'est important d'avoir eu ce 3e globe de
descente, et c'est d'autant plus important que les deux dernières
années ce n'était pas un Autrichien qui l'avait eu. Aujourd'hui
j'ai voulu prendre un peu trop de risques, et je suis passé près
d'une porte.



agences/dbu