Svindal titré en super-G. Cuche et Défago grands battus

Didier Cuche a vu son rêve de remporter le classement général
s'envoler lors du super-G des finales d'Are (Suède). Le
Neuchâtelois ne pourra plus rattraper Aksel Lund Svindal, deuxième
de la course dernière Werner Heel (It). Le Norvégien a aussi fait
le malheur de Didier Défago (8e) en raflant le Globe du super-G que
convoitait le Valaisan.



Didier Cuche était bien dans sa course. Fort dans ses appuis sur
une piste qu'il affectionne. Une faute de carre, juste avant un
saut, lui a subitement fait prendre la direction des filets de
protection. Le champion du monde de la spécialité réussissait tout
de même à rester en course, au prix d'un spectaculaire numéro
d'équilibriste. Malheureusement, le train était passé pour le
Neuchâtelois, qui a finalement terminé 15e.

"Aujourd'hui, c'est un rêve qui s'échappe"

"Aujourd'hui, c'est un rêve qui s'échappe", a regretté
le Neuchâtelois, logiquement déçu. "Ce qui ne devait pas
arriver est arrivé. Tout au long de la saison, les courses se
jouent sur des détails. C'est clair que maintenant on est en plein
dedans et que ce genre de faute coûte très cher. Gagner le général
est quelque chose qui va de soi si on est dans le coup tout
l'hiver", a expliqué Cuche. "Pour ma part, j'ai manqué de
constance. La saison passée, il me manquait des résultats en géant,
cette année je les ai. Si j'ai tiré un trait sur le rêve du
général, mon prochain rêve est juste devant moi, avec le globe de
géant dès vendredi."

Défago "à la fois content et déçu"

Didier Défago se battait pour le
Globe de la spécialité. En prenant la huitième place de l'épreuve
suédoise, le Morginois est devenu le troisième meilleur
super-géantiste de la saison 2009. Une erreur dans une courbe à
droite, de laquelle il est sorti trop large, l'a empêché de
grapiller des points sur l'ogre de ce fin de saison, le Norvégien
Aksel Lund Svindal (2e). "Je suis content et déçu à la
fois", a expliqué le double vainqueur des descentes de Wengen
et Kitzbühel. "Hermann Maier (en tête du classement avant
la course) n'a pas fait de points. De mon côté, je fais une
bonne course, à part sur la partie du milieu où je fais une grosse
erreur qui me coûte un excellent résultat. Svindal aurait été dur à
aller chercher de toute façon."



Défago peut être satisfait de sa saison. En lice jusqu'au bout
pour l'attribution du titre en super-G et finalement troisième
également en descente, le Morginois revient sur son hiver. "Au
début de la saison, jouer les Globes n'était pas l'objectif",
a rappelé Défago. "Je voulais faire 4 ou 5 podiums, je n'en
fait que trois. Je voulais gagner de nouveau, avec mes deux
victoires à Wengen et Kitzbühel, le contrat est plus que rempli.
Seuls les Championnats du monde me restent un peu en travers de la
gorge."

Le sursaut de Benjamin Raich

Face à l'ouragan Svindal, pourtant grippé jeudi, un homme s'est
élevé. Benjamin Raich, 4e du super-G, colle ainsi aux basques du
grand Norvégien au général. Le vainqueur de la descente de mercredi
ne compte que 102 points d'avance sur l'éclair autrichien du
Pitztal avant le géant et le slalom, les deux épreuves fortes de
Raich.



En 2007, à Lenzerheide (GR), Svindal avait déjà fini la saison en
trombe, remportant la descente, le super-G et le géant pour
finalement souffler le grand Globe à Raich. L'Autrichien fera le
maximum pour que l'histoire ne se répète pas en Suède.

CE QU'ILS ONT DIT



Werner Heel (ITA/1er): J'aime cet endroit, le
paysage et je suis ravi d'avoir gagné ici, d'autant plus avec
Christof Innerhofer sur le podium. J'ai gagné deux super-G cette
saison, ce qui était une grosse surprise. Je suis très fier de ce
que j'ai accompli.



Aksel Lund Svindal (NOR/2e et leader du général):
Quand vous êtes au départ, il faut donner de son mieux. Quand
vous vous battez, c'est incroyable comme les choses peuvent bien
aller. Les finales, ce sont comme des Championnats du monde. Je ne
sais pas pourquoi je suis rapide ici, cela a peut-être à voir avec
la neige. On a pu avoir quelques jours de repos avant les finales,
cela aide, et je crois que c'est une partie de l'explication. Aux
Mondiaux, seules les trois premières places comptent, ici ce sont
les 15 premières, mais vous savez que vos rivaux vont être rapides
et donc, qu'il faut être dans les premiers.



agences/dbu