Daniel Albrecht: "je ne dois pas perdre patience"

De début octobre à mi-novembre, Daniel Albrecht s'est accordé
six semaines sans ski. Depuis son retour dans l'équipe de Suisse,
le Haut-Valaisan a fait des progrès à l'entraînement qui rendent
possible son retour en Coupe du monde cette saison encore. Sa chute
à Kitzbühel en janvier dernier et ses conséquences (coma,
traumatisme crânio-cérébral et blessures aux poumons) poussent
toutefois Sepp Brunner, l'entraîneur d'Albrecht, à ne rien
précipiter. Le coach principal des messieurs Martin Rufener
reconnaît que le champion du monde de combiné 2007 tient le choc à
l'entraînement mais rappelle que la compétition reste une chose à
part. La question principale, selon le Bernois, reste de savoir
choisir le meilleur moment pour revenir. Daniel Albrecht a donc
réintégré l'équipe, sans traitement de faveur.



Lors des séances effectuées tant à Reiteralm (Autriche) qu'à
Nakiska (Canada) ces deux dernières semaines, le skieur de Fiesch
n'a perdu que peu de temps sur ses collègues qui ont pourtant
poursuivi leur préparation durant sa pause. Selon les dires de ses
entraîneurs, le Valaisan concède encore entre une et trois secondes
sur ses coéquipiers sur une manche d'une minute. "Cela dépend
beaucoup de la nature du terrain et des conditions de
visibilité, détaille Sepp Brunner. Dans certaines manches,
il ne manque pas grand-chose, dans d'autres, un peu plus. Mais
Daniel ne perd pratiquement plus jamais trois secondes", lâche
l'Autrichien.

Pourquoi pas les Jeux

Le choix de la discipline dans laquelle Albrecht pourrait
revenir s'effectue par élimination. "En slalom, Dani connaît
encore des soucis, tout va encore trop vite pour lui, explique
Brunner. La descente et le super-G comportant quant à eux trop
de risques, le géant semble être la discipline la mieux
adaptée."



Le géant de Beaver Creek (dimanche 6 décembre) pourrait convenir,
le tracé américain étant plutôt facile selon le technicien de
Swiss-Ski. A l'évocation de cette opportunité, Albrecht ne cache
pas son envie. "Je suis un sportif professionnel, je veux
évidemment recourir le plus rapidement possible, détaille le
Valaisan. Toutefois, je ne dois en aucun cas perdre patience et
m'y remettre trop tôt."



Albrecht exclut d'emblée un retour en Coupe d'Europe ou en Coupe
NorAm (circuit nord-américain). "Si je peux tenir la
comparaison avec les meilleurs du monde à l'entraînement, aller me
mesurer à des athlètes d'un niveau inférieur n'a pas de sens."
Les Jeux olympiques continuent d'occuper l'esprit de Daniel
Albrecht. Un retour en Coupe du monde avant fin janvier pourrait
lui laisser un espoir. "Si je ne reviens pas d'ici-là, il sera
plus raisonnable de penser en priorité à la saison suivante. De
toute manière, je me suis donné deux ans pour revenir au plus haut
niveau."



si/tai