Publié

Une 17e saison pour Didier Cuche, toujours autant affamé

Didier Cuche entame sa 14e saison de Coupe du monde.
Didier Cuche entame sa 14e saison de Coupe du monde.
Cette 17e saison de Coupe du monde sera-t-elle la dernière pour Didier Cuche? A 35 ans, le Neuchâtelois ne l'exclut pas. Mais avant d'y penser, il vise une nouvelle fois de gros objectifs, dont les Jeux olympiques de Vancouver.

Dimanche 25 octobre à Sölden, Didier Cuche entamera sa 17e
saison. Peut-être la dernière. Un exercice important donc, qui
verra le Neuchâtelois de 35 ans courir quelques gros objectifs: la
défense de son Globe de géant, éventuellement remporter enfin le
classement général de la Coupe du monde et, au-dessus de tout ça, à
Vancouver, il espère décrocher un titre olympique qui s'est
jusqu'ici refusé à lui.



Le médaillé d'argent en super-G de Nagano (1998) ne veut toutefois
pas miser sur les JO exclusivement. "Je n'ai pas de plan,
assure-t-il. J'essaie d'être prêt pour le début de la saison,
puis pour les épreuves en Amérique du Nord. Je ne veux pas me
focaliser uniquement sur le jour J à Whistler
(réd: site des
épreuves de ski alpin). De toute manière, c'est dans la
première partie de la saison de Coupe du monde que tu vas chercher
la confiance nécessaire à une bonne performance aux
Jeux"
.



La pente gelée du glacier du Rettenbach, à Sölden, verra ainsi un
Cuche en pleine possession de ses moyens. "C'est sûr que d'être
prêt à Sölden, c'est toujours très positif,
avoue le champion
du monde de super-G 2009. L'année passée, j'étais prêt, je l'ai
senti dans les derniers jours de ski avant la course. Mon bon
résultat m'avait alors bien lancé dans la saison
(2e derrière
Daniel Albrecht)". Le Vaudruzien avait magnifiquement
débuté sa quête du Globe de cristal de la discipline, qu'il
soulevait finalement à Are (Suède), au terme de l'ultime
épreuve.

Nouvelle saison, nouveau coach

Un changement de taille est pourtant intervenu dans le staff
depuis. Le Tessinois Mauro Pini, ancien entraîneur de Lara Gut, a
remplacé Patrice Morisod, parti distiller ses conseils aux
descendeurs de l'équipe de France. Le champion des Bugnenets ne
veut toutefois pas faire un fromage de ce remaniement. "La
majorité de mon entourage n'a pas changé,
explique Cuche.
Seulement un dixième, mais il est important". Le
technicien de Zinal entretenait une relation privilégiée avec
Didier Cuche puisque les deux hommes se côtoyaient depuis de
nombreuses années.



Avec l'arrivée de Pini, qui s'était surtout occupé d'athlètes
féminines par le passé, l'appréhension du changement a d'abord
laissé la place aux questions. "Nous nous sommes demandés si
nous allions retrouver quelqu'un de bien, quelqu'un qui nous
convient, quelqu'un qui a l'oeil et qui est bon,
se rappelle
Cuche. Aujourd'hui, je crois qu'avec Mauro Pini, on a trouvé
cette personne"
. Si le Neuchâtelois admet que le chemin
utilisé par le nouvel entraîneur pour atteindre ses buts reste
différent de celui que le groupe a connu avec Morisod, Cuche en
tire du positif. "On apprend de chaque nouvelle personne, de
chaque nouvelle méthode,
explique le doyen de l'équipe de
vitesse. Le résultat va rester le même. Roland Platzer
(réd. 2e entraîneur du même groupe) est en outre toujours là.
Entre eux, ils se complètent très bien"
.

Une préparation de qualité

La période de découverte entre le nouveau coach et ses skieurs a
débuté sur les glaciers alpins avant de se poursuivre lors du camp
d'entraînement en Argentine. Le travail effectué dans l'hémisphère
Sud a comblé Didier Cuche, malgré l'annulation de la deuxième
partie du stage dédiée aux disciplines de vitesse, à Las Leñas.
"Durant sept ou huit jours, à Ushuaïa, nous avons pu travailler
dans d'excellentes conditions,
remarque Cuche. Que ce soit
en géant ou en slalom, le premier tri du matériel a été bon, la
forme aussi, je me sentais bien"
. Un petit blocage dans le dos
a pourtant forcé le Vaudruzien à lever le pied, sans devoir
remettre en cause ni la quantité, ni la qualité de l'entraînement
réalisé dans l'extrême sud du continent américain. Reste à en
récolter les fruits, à Sölden pour commencer.



si/dbu

Publié