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Attention à ne pas "s'envoler", prévient Martin Rufener

Deux Suisses sur un podium de descente. On y avait perdu goût.
Deux Suisses sur un podium de descente. On y avait perdu goût.
Didier Cuche 1er, Carlo Janka 3e: l'équipe de Suisse n'avait plus vu deux de ses représentants sur le même podium de descente depuis le quadruplé de Veysonnaz, en 1996. Martin Rufener veut "garder les pieds sur terre".

Didier Cuche, brillant vainqueur, et Carlo Janka, troisième de
la descente de Lake Louise, ont été les locomotives d'une équipe de
Suisse conquérante et compacte ce week-end. Les entraîneurs de
Swiss-Ski, très satisfaits, ne s'enflamment toutefois pas.



Deux Suisses sur le podium d'une descente de Coupe du monde, on
attendait cela depuis 1996 et le fantastique quadruplé de Veysonnaz
réalisé par Bruno Kernen, William Besse, Daniel Mahrer et Xavier
Gigandet. Les Championnats du monde de Val d'Isère avaient déjà
donné le ton en février. Sur la face de Bellevarde, Cuche se parait
d'argent et Janka de bronze derrière le Canadien John Kucera.



En cette année olympique, la performance d'ensemble des protégés
de Mauro Pini et Hans Flatscher - les responsables des deux groupes
"vitesse" - risque de réduire les heures de sommeil des
responsables des sélections pour les Jeux. Avec cinq coureurs dans
les 15 (Cuche, Janka, Hoffmann 5e, Grünenfelder 9e et Küng 11e),
les prétendants à un des quatre tickets olympiques foisonnent.
"Je ne me fais pas trop de souci pour l'instant, avoue
Martin Rufener, l'entraîneur en chef des messieurs. Ce qui est
important à mes yeux, c'est que les gars montent en puissance et
soient dans leur meilleure forme le jour J"
. Les critères de
qualification fixés par Swiss-Ski restent pour l'instant inchangés:
une place dans le top 7 ou deux places dans le top 15.



"Nous travaillons depuis plusieurs années avec les mêmes
personnes, entraîneurs et coureurs, aujourd'hui cela paye,

poursuit Rufener. Nous avons également la chance de pouvoir
faire progresser les jeunes sur les domaines de Zermatt ou de
Saas-Fee où nous profitons d'infrastructures idéales. Le nouvel
élan insufflé par ces jeunes doit durer deux ou trois ans. Nous
devons pour l'instant garder les pieds sur terre"
, tempère le
Bernois de 50 ans.

Entraîneurs satisfaits

Pour Hans Flatscher, la saison ne pouvait pas mieux débuter.
"Notre but est d'amener les nouveaux venus le plus proche
possible du niveau des routiniers de la Coupe du monde,

explique le technicien. Cela nous a plutôt bien réussi!"
Deux éléments vont conditionner la suite de la saison: l'absence de
blessure et la confiance accumulée par les coureurs. "Si tout
le monde reste en bonne santé, nous pourrons assurément fêter
d'autres succès avec cette équipe"
, conclut Flatscher.



Le Tessinois Mauro Pini, qui a la lourde tâche de remplacer le
Valaisan Patrice Morisod, se veut satisfait et confiant, sans
pourtant perdre de vue la réalité de la Coupe du monde. "Nous
sommes conscients que nous connaîtrons aussi des journées bien
moins fastes. Mais le premier pas est fait. Et nous mettrons tout
en oeuvre pour que d'autres suivent au cours de cette longue
saison"
, a promis l'ancien coach de Lara Gut.



Les skieurs se retrouveront en fin de semaine déjà à Beaver Creek,
dans le Colorado. Dans les Rocheuses américaines, trois courses
seront au programme: le premier super-combiné de la saison
vendredi, une descente samedi, et un géant pour conclure dimanche.
De quoi aiguiser l'appétit des skieurs helvétiques.



si/dbu

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Sandra Gini blessée au genou

Sandra Gini s'est blessée au genou gauche en chutant lors de la première manche du slalom de Coupe du monde d'Aspen (EU). Si les médecins n'ont constaté ni fracture, ni déchirure ligamentaire, la nature exacte de la blessure ne sera connue qu'après des examens approfondis qui auront lieu dès le retour de la Grisonne en Suisse. Le diagnostic précis déterminera la durée de la pause que devra observer Sandra Gini.