Le géant de Soelden à Aksel Lund Svindal

Nouvelle saison mais rien de neuf par rapport à l'hiver dernier:
Aksel Lund Svindal est le plus fort. Le Norvégien a remporté le
géant de Sölden (Aut), devant l'Américain Ted Ligety et le
Finlandais Kalle Palander. Les Suisses se sont montrés trop
irréguliers pour espérer mieux que la huitième place de Didier
Cuche.

Sixième après la première manche

Svindal doit son huitième succès en Coupe du monde (le troisième
en géant) à sa deuxième manche. Seulement sixième sur le premier
tracé, et après avoir frôlé la chute à deux reprises, il a repris
près d'une seconde et demie à Ligety, auteur du meilleur chrono le
matin. «J'ai mal skié en première manche. Mais ce n'était pas
grave. J'ai une telle confiance en moi, j'étais sûr que je pouvais
revenir», a expliqué Svindal.



Cette confiance, il l'a acquise la saison passée. Mais aussi cet
été: «Il n'y a pas de miracle. Si vous voulez être bon, vous devez
travailler dur. Et c'est ce que j'ai fait.» Svindal a ajouté qu'il
était «encore meilleur que l'hiver dernier.» De quoi faire trembler
tout le Cirque blanc, tant le skieur de Kjeller avait déjà été
impérieux lors de l'exercice précédent: deux médailles d'or aux
Mondiaux d'Are (géant, descente) et trois globes de cristal
(général, géant, combiné).

Autrichiens à nouveau en retrait

Benjamin Raich, le grand rival de Svindal, a terminé au
quatrième rang. Une déception pour le Tyrolien qui n'est toujours
pas monté sur le podium à Sölden. Une déception également pour les
16'000 spectateurs présents qui ont vu, comme la veille avec les
dames, une pâle équipe d'Autriche (Matthias Lanzinger 2e «Aigle»
avec son 10e rang).



Bode Miller, le troisième grand polyvalent du circuit, pointe au
cinquième rang, grâce à un bond de 12 places au cours de
l'après-midi. Sorti du giron de la Fédération américaine pour
pouvoir s'entraîner et gérer sa carrière à sa guise, l'Américain a
prouvé qu'il n'avait pas chômé cet été et qu'il fallait encore
compter sur lui.

Les Suisses pas à l'aise en deuxième manche

Côté suisse, le prologue sur le glacier autrichien a laissé une
impression mitigée. Daniel Albrecht a bouclé la première manche
avec le cinquième temps, avant de commettre une grosse faute
l'après-midi (22e chrono final). Idem pour l'autre Valaisan Didier
Défago (11e, puis 18e). Ce deuxième parcours avait pourtant été
tracé par Patrice Morisod, un de leurs entraîneurs...



Quant au Grison Marc Berthod, il s'est classé à une bonne onzième
place compte tenu du nombre de fautes qu'il a commises lors de ses
deux passages. Au final, c'est Didier Cuche qui a terminé meilleur
Helvète (8e).

Swiss-Ski optimiste pour la suite

«Peut mieux faire», a commenté le Neuchâtelois. «J'ai skié de
manière trop retenue le matin (réd: 9e temps). Je pense qu'une
place dans les cinq était envisageable», a poursuivi le coureur du
Val-de-Ruz. Organisée un mois avant le vrai lancement de la Coupe
du monde outre-Atlantique, Cuche a reconnu que cette course restait
«spéciale» et qu'il était «content qu'elle soit derrière».



Malgré ce résultat en demi-teinte, on demeure optimiste chez
Swiss-Ski. «Il n'y a pas de souci à avoir pour la suite», a lâché
Patrice Morisod. «Les quatre (réd: Cuche, Défago, Albrecht,
Berthod) ont montré qu'ils étaient dans le coup. Ils n'ont
malheureusement pas pu concrétiser», a résumé le coach
valaisan.



si/rou