Garmisch sacre un super-Guay. Raich revient sur Janka

Vingt-quatre heures après sa victoire en descente, Carlo Janka
n'a pas réussi à enfoncer le clou. Le Grison a dû se contenter de
la onzième place du super-G lors des finales de la Coupe du monde à
Garmisch. Du coup, son avance sur Benjamin Raich (6e) au classement
général a fondu de 54 à 38 points.



S'il veut remporter le globe du général, Janka n'a plus le choix:
il devra frapper un grand coup vendredi en géant, sa discipline
forte. Car contrairement au Grison, Raich pourra aussi engranger
beaucoup de points lors du slalom de clôture de samedi. Didier
Défago (7e) et Didier Cuche (9e) n'ont pas davantage brillé que
leur jeune coéquipiper jeudi en Bavière.

Walchhofer perd tout

En géant, je suis
capable de prendre de gros points

Carlo
Janka

Ce dernier super-G de la saison a
également coïncidé avec une nouvelle claque pour l'équipe
autrichienne. Michael Walchhofer, en tête du classement de la
discipline avant la course, n'a réussi que le 15e temps,
insuffisant pour empêcher Erik Guay d'entrer dans l'histoire.
Victorieux à Garmisch, le Québécois est devenu le deuxième Canadien
à remporter un globe de cristal.



Proche des médailles lors de "ses" JO de Vancouver, Guay reste sur
une série de trois podiums, lui qui était troisième de la descente
de mercredi et qui s'était imposé en super-G le week-end dernier à
Kvitfjell.



Toute l'Autriche du ski attend avec impatience que Banjamin Raich
(au général) et Reinfried Herbst (en slalom) remportent un globe
pour oublier une saison ratée. En descente, aucune victoire
autrichienne n'a été enregistrée et les Jeux olympiques se sont
soldés par un zéro pointé inhabituel de l'équipe masculine.

DECLARATIONS:



Carlo Janka: J'ai couru de manière trop
ronde, trop gentille. En plus j'ai commis une faute sur le ski
intérieur, il y aurait évidemment eu mieux à faire mais je suis
toujours premier et en géant, je suis aussi capable de prendre de
gros points. J'espère que la forme que j'avais dans cette
discipline aux JO sera toujours là.



Benjamin Raich: Pour le général, tout reste
ouvert. Carlo Janka est un skieur très fort et il était important
pour moi de marquer des points en super-G et, si possible, de
terminer devant lui. C'était vraiment un parcours difficile
aujourd'hui, avec des conditions de neige particulières. Il fallait
trouver le feeling. Et je suis content d'avoir pu répondre à ce
défi. Avec Carlo, on se parle peu, car nous sommes l'un et l'autre
plutôt discrets. On n'affiche pas trop nos émotions. Mais on se
respecte.

DERNIÈRE COURSE EN COSTARD POUR BUECHEL

Marco Büchel a disputé à 38 ans sa
dernière course en se délectant du super-G à un train de sénateur.
Au terme de près de 300 courses en Coupe du monde, le
Liechtensteinois a fait ses adieux en offrant au départ le
champagne à ses technicien et physiothérapeute, puis en descendant
la piste Kandahar en smoking et bermuda noirs, chausettes blanches,
la tête coiffée du casque de ses débuts.



"J'ai pleuré un peu pendant la descente. Mon coeur m'a dit de
ne pas arrêter, de faire encore deux ou trois ans, mais la tête m'a
dit que c'était le temps d'en finir sur une bonne saison", a
déclaré le vétéran.



Au cours de sa carrière, Büchel a remporté quatre victoires en
Coupe du monde, avec également 17 podiums. Aux Mondiaux de Vail en
1999, il avait empoché la médaille d'argent en slalom géant. Il
s'était aussi classé, à 38 ans, 4e de la descente des Mondiaux 2009
à Val d'Isère. "Mon meilleur souvenir, c'est Wengen, en janvier
dernier, quand j'ai terminé 3e de la descente", a remarqué
"Buechsi", pointé jeudi à plus de 50 secondes du Canadien Erik
Guay.

Aux JO de Sotchi en skeleton?

Büchel pense participer au marathon de New York, l'automne
prochain. Et il regarde aussi à l'horizon des Jeux 2014 pour
"battre le record des participations" en prenant le départ
du... skeleton. "C'est un ex-entraîneur des lugeurs américains
qui m'en parlé. C'est plus sexy que la luge et la science des
trajectoires, même à plat ventre, n'est pas sans rappeler le
ski".



agences/ggol