Didier Défago, qui aura 33 ans le 2 octobre, ne se laisse pas abattre. Opéré vendredi d'une déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche, le Valaisan assure ne pas avoir envisagé une retraite sportive anticipée.
Devant la presse à l'hôpital de La Tour à Meyrin, Défago a réaffirmé son désir de continuer jusqu'aux JO de Sotchi en 2014. Et tant pis s'il va au-devant d'une saison blanche, après une chute survenue mercredi à l'entraînement à Zermatt. "Après mon titre olympique à Vancouver en descente, on m'avait déjà demandé si je comptais arrêter. Aujourd'hui, ma réponse est la même. J'ai encore beaucoup de choses à prouver", a-t-il lancé.
"Les championnats du monde de Garmisch en février ne sont plus d'actualité pour moi. Mais je compte bien ramener encore du métal des Mondiaux de Schladming en 2013, puis l'année suivante aux Jeux", a-t-il continué. "Des coureurs comme Cuche ou Svindal sont revenus très forts après une blessure. Je dois m'en inspirer", a ajouté Défago, qui ne pourra pas rechausser ses skis avant 6-7 mois.
"Très bon moral"
Si le vainqueur du doublé Wengen/Kitzbühel en 2009 a affirmé avoir aujourd'hui "un très bon moral", il a aussi confié avoir ressenti une "forte déception" et essuyé "quelques larmes" dans les heures qui ont suivi son accident. "Je n'avais jamais été si gravement blessé. Mais cela fait partie du sport. Je dois me dire que je ne suis pas le premier et ne serai pas le dernier à manquer toute une saison", a-t-il philosophé.
L'amertume pourrait toutefois surgir quand la saison aura débuté. "En regardant les épreuves à la télévision, cela sera peut-être difficile à accepter de ne pas pouvoir être en lice", a relevé le Morginois, qui compte cependant aller suivre sur place cet hiver "une ou deux courses".
Défago a encore expliqué ne pas ruminer la chute qui lui a coûté son hiver. "Cela s'est passé très vite. Je devais être à environ 100 km/h, lorsque j'ai été déséquilibré après une courbe à droite", a-t-il raconté. "Avec la douleur, j'ai tout de suite pensé que c'était grave. Même si je n'avais pas encore l'avis d'un médecin, je me suis dit dans l'hélicoptère que ma saison était terminée.".
si/tai