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Daniel Albrecht, une deuxième vie commence à Adelboden

Daniel Albrecht, un gars sympa qui a très souvent le sourire. [Michaela Rehle]
Albrecht, un mec sympa qui a très souvent le sourire. - [Michaela Rehle]
Adelboden, lieu où se dérouleront un géant et un slalom ce week-end, occupe une place spéciale aux yeux de Daniel Albrecht. Dans sa première vie, comprenez avant son terrible accident à Kitzbühel, le Valaisan y avait notamment signé une brillante deuxième place voilà trois ans.

L'image est encore bien là. Daniel Albrecht qui s'envole sur le dernier saut de la Streif à Kitzbühel, et rebondit, tel un pantin désarticulé. Presque sans vie, comme on aurait alors pu le croire en ce triste jeudi 22 janvier 2009. Six jours plus tôt, le skieur haut-valaisan avait brillamment remporté le super-combiné de Wengen.

C'est donc bien ici, dans l'Oberland bernois, que sont ses derniers bons souvenirs "ski". Ceux de sa première vie sur les lattes. C'est d'ailleurs aussi dans celle-là que figure sa magnifique 2e place dans le géant d'Adelboden 2008, juste derrière son "jumeau" Marc Berthod.

Un retour pas lié au hasard

Si Albrecht a déjà skié cet hiver à Beaver Creek (21e) et Alta Badia (out en 1ère manche) - toujours en géant -, c'est bien à Adelboden que commence sa 2e vie de skieur, en ce début 2011. Et ce n'est pas franchement un hasard. "Dans 2011, il y a le chiffre 11, qui est un porte-bonheur", explique le miraculé de Kitzbuehel. "J'espère qu'il me portera chance également". Mais avec Adelboden, c'est aussi le moment de la saison où le Cirque blanc entre dans le vif du sujet. Celui des classiques (Adelboden, Wengen, Kitzbühel et, début février en Allemagne, des Mondiaux de Garmisch...

"Une pente vraiment difficile!"

Si Daniel Albrecht concède que Garmisch "n'est pas un thème", il se sait très attendu sur l'exigeant Chuenisbaergli d'Adelboden, une piste qui n'épargne ni le matériel ni les hommes, mais qui fait d'eux de grands champions Quand on lui demande quels souvenirs il garde d'Adelboden, "Albright" répond avec une belle pointe d'humour.

"La dernière fois? Je me souviens que j'étais super en forme mais que j'avais commis un paquet d'erreurs (réd: 26e)". "Et à l'entraînement, j'ai remarqué que c'est quand même une pente vraiment difficile (rires)! Il faut que le moindre détail joue pour que ça marche".

"Je me réjouis énormément"

Didier Cuche et Daniel Albrecht ont le sourire avant d'aborder le géant d'Adelboden. [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]
Didier Cuche et Daniel Albrecht ont le sourire avant d'aborder le géant d'Adelboden. [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]

Mais Albrecht ne se dit pas "plus nerveux" que sur une autre course, que "la pression est partout la même". "Non, je ne suis pas plus nerveux que ça, confirme le skieur de Fiesch, champion du monde 2007 de super-combiné. C'est surtout que je me réjouis énormément car j'aurai droit à un soutien incroyable". Le public suisse reverra en effet Albrecht pour la première fois en "live", et il lui réservera, à n'en pas douter, un accueil des plus chaleureux. "Cela ne va pas être facile de se concentrer sur ma course, mais je vais avant tout essayer de prendre un maximum de plaisir", poursuit Albrecht.

Le feeling revient gentiment

Toutefois, Albrecht ne s'est pas risqué à un pronostic pour ce géant d'Adelboden - "je ne m'aligne pas encore en slalom car il me manque un tas de jours d'entraînement pour pouvoir rivaliser -, sur une piste, redit-il, "difficile". "Quand on n'a pas skié sur une piste depuis aussi longtemps, il faut toujours pas mal de temps pour que le feeling revienne", narre un Albrecht qui pourrait revenir bientôt en descente. "Le géant commence à bien marcher. Donc ça devrait aussi gentiment fonctionner en descente". Alors, Albrecht au Lauberhorn? "Avant, je savais comment le skier. Là, je ne suis plus sûr...".

Soleil revenu chez Swiss-Ski?

Le calme semble être revenu entre Urs Lehmann et Martin Rufener. Pour combien de temps? [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]
Le calme semble être revenu entre Urs Lehmann et Martin Rufener. Pour combien de temps? [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]

Contrairement à l'an passé - le géant avait dû être annulé en raison des mauvaises conditions météo - ce premier week end oberlandais devrait être plutôt ensoleillé. C'est justement aussi un soleil (de façade) qui est revenu chez Swiss-Ski, une fédération troublée par quelques passages nuageux ces jours. Depuis la curieuse annonce du départ de Martin Rufener - liée à une affaire de gros sous, lui a reproché Swiss-Ski -, les déclarations ont fusé dans la presse entre le Bernois et Urs Lehmann. "Ce qui s'est passé est du passé, le chapitre est clos", a coupé court le président de la Fédération helvétique.

Pas favoriser les Autrichiens

Urs Lehmann et Martin Rufener ont fait ce qu'ils auraient dû faire dès le début de cette histoire, ils ont fait un communiqué commun, refusant ensuite de commenter davantage. En clair, "concentrons-nous sur le reste de la saison, tous ensemble", ou "gardons notre concentration sur janvier et février pour atteindre nos différents buts". Pour Urs Lehmann, "il ne sert à rien de favoriser encore la tâche des Autrichiens. Ils sont déjà assez forts et n'ont pas besoin de nos histoires pour prendre le meilleur sur nous". On imagine que la hache de guerre sera déterrée dès les premiers "couacs"...

"La continuité, ça faisait du bien"

Du côté des athlètes, la nouvelle du départ a été accueillie de façon diverse. Martin Rufener l'avait dit: "en tant que chef, j'ai dû faire des choix, certains ne m'aiment pas". Didier Cuche, lui, semblait apprécier le Bernois. "Ce n'est franchement pas la bonne nouvelle de l'hiver", explique le Neuchâtelois.

"Avec Rufener, la machine était bien huilée, ça marchait. En 17 saisons, j'en ai vu passer des chefs, des coaches et même des présidents. Et un peu de continuité, ça faisait du bien". Martin Rufener était en poste depuis 2006, l'année où les résultats suisses ont tout à coup repris l'ascenseur...

Et si Didier Cuche continuait?

Et Didier Cuche de regarder quelque peu au loin, vers l'avenir. "Martin a placé la barre très haut. Je souhaite qu'on trouve un nouveau chef qui ait la même qualité et le feeling avec les gens!". La question a alors fusé: "Didier, est-ce à dire que vous envisagez de continuer?". Un petit moment de réfléxion et le skieur des Bugnenets de répondre: "Dans ma tête, je suis toujours en train de penser au ski, je ne gamberge pas en pensant à mon avenir. Je dis "on" car je suis un compétiteur et je fais toujours partie de l'équipe". "On verra à la fin de la saison de quoi mon avenir sera fait", a conclu Cuche.

Adelboden, Daniel Burkhalter

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Didier Cuche au sujet de...

Adelboden: J'ai des ambitions élevées, un top-10, même si ça ne m'a pas trop souri ici ces dernières années. Mais je garde le souvenir de ma victoire 2002, et je vais m'élancer avec ces images.

La température relativement chaude: Ce n'est pas idéal. La piste n'est pas aussi parfaite que ce qu'on aurait pu attendre. Il faudra donc bien skier la trace mais bien s'engager tout de même.

Son "feeling": Ces 2 jours d'entraînement à Veysonnaz, c'est ce qu'il me fallait. J'ai réussi à retrouver un bon timing, à m'approcher de mes limites. Avant Alta Badia (4e!), je n'avais pas trop mis les skis de géant.

Silvan Zurbriggen au sujet de...
Son élimination à Zagreb: Sur le coup, j'étais un peu déçu, mais ça peut arriver, non? En plus, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mais la saison continue, je regarde en avant.

Ses ambitions pour la suite: Je préfère me concentrer sur chaque course car si tu regardes trop loin, la pression monte tout à coup beaucoup trop. Ce qui est difficile, c'est de faire des choix de course. On a envie de tout faire...

Un Silvan "nouveau" cet hiver: Non, c'est toujours le même Silvan, mais avec un peu de confiance en plus! Mais ce qui a changé, c'est que je n'ai pas été blessé lors des camps de descente.

Géant messieurs Adelboden (08.01)

Ordre de départ (10h30/13h30)
1 Aksel Lund Svindal (Nor)
2 Massimiliano Blardone (It)
3 Kjetil Jansrud (Nor)
4 Benjamin Raich (Aut)
5 Marcel Hirscher (Aut)
6 Carlo Janka (Sui)
7 Ted Ligety (EU)
8 Thomas Fanara (Fr)
9 Davide Simoncelli (It).
10 Romed Baumann (Aut)
11 Cyprien Richard (Fra)
12 Philipp Schörghofer (Aut)
13 Manfred Mölgg (It)
14 Didier Cuche (Sui)
15 Alexander Ploner (It).
...
18 Daniel Albrecht (Sui)
19 Sandro Viletta (Sui)
24 Marc Berthod (Sui)
44 Christian Spescha (Sui)
56 Justin Murisier (Sui)
58 Manuel Pleisch (Sui)
60 Beat Feuz (Sui)



dimanche: slalom (10h30/13h30).
Courses en direct sur tsr2 et tsrsport.ch