L'heure de la revanche pour les Suisses, battus à Wengen?

L'heure de la revanche a sonné pour les Suisses. Privés d'un doublé samedi à Wengen par Klaus Kröll, Didier Cuche et Carlo Janka tenteront de rendre la monnaie de leur pièce aux Autrichiens cette fin de semaine sur leur piste de Kitzbühel.

Cuche semble le mieux placé pour moucher les rivaux historiques des Suisses. La Streif n'a plus de secret pour le Neuchâtelois, tenant du titre tant en descente qu'en super-G. Depuis ses débuts en 1996 dans le Mecque du ski alpin, Cuche est monté neuf fois sur le podium, gagnant à quatre reprises.

A l'occasion de la cinquième descente de l'hiver (sur 9), le skieur du Val-de-Ruz devra aussi reprendre des points à Michael Walchhofer (courra-t-il?, voir ci-joint) s'il veut remporter en fin de saison un quatrième globe de la spécialité. L'écart entre les deux vétérans du circuit est actuellement de 90 points en faveur de l'Autrichien.

Contrairement à son compatriote, Carlo Janka n'a encore jamais brillé à Kitzbühel, si l'on excepte une quatrième place en combiné. Outre son manque d'expérience lors des courses du Hahnenkamm (2 seules participations), on rappellera que le Grison avait été très choqué par le crash de son ami Daniel Albrecht lors de l'édition 2009.

Pénalisé cet été par un virus, Janka continue de faire les frais d'une condition physique défaillante. En se faisant violence, il est néanmoins largement monté en puissance à Wengen (2e du super-combiné, 3e de la descente). Reste à savoir s'il trouvera de nouvelles ressources pour dompter la Streif.

Tous contre Ivica Kostelic

L'évolution que suit Silvan Zurbriggen est l'inverse de celle que connaît Janka. Brillant fin 2010, le Valaisan a marqué le pas lors des étapes d'Adelboden et Wengen (10e place comme meilleur résultat). Outre la fatigue et la pression, le coureur de Brigue a été pénalisé par la neige printanière, sur laquelle il est très peu à l'aise.

Vainqueur du combiné à Kitzbühel en 2009, Zurbriggen a intérêt à se ressaisir s'il veut toujours figurer sur la liste des papables au globe du classement général.

Un "gros" globe sur lequel Ivica Kostelic pourrait prendre une option sérieuse à Kitzbühel. Plus fort que jamais, le Croate de 31 ans a accumulé 447 points lors des six courses disputées en 2011 (600 unités en jeu), gagnant à quatre reprises (Zagreb, Adelboden, Wengen 2x). La journée de dimanche, avec un slalom et un combiné au programme, pourrait se résumer à un nouveau festival du frère de Janica.

Kostelic compte actuellement 215 points d'avance sur Aksel Lund Svindal (No) et 257 sur Zurbriggen. Tenant du titre, Carlo Janka pointe au 8e rang à 311 unités du Croate.

Tout pour sauver la descente

Si la météo ne s'améliore pas sur Kitzbühel, le super-G, prévu vendredi, pourrait être sacrifié et remplacé par un entraînement de descente. Ceci dans le but de garantir la tenue de cette classique samedi, a annoncé le directeur des compétitions hommes de la FIS, Günther Hujara.

Les organisateurs doivent assurer au moins un entraînement pour faire courir la descente, point d'orgue de la saison de Coupe du monde. Or, le premier entraînement prévu mardi et reporté une première fois à cause de la douceur, n'a pas pu avoir lieu mercredi en raison de chutes de neige en haut de la piste et de pluie en bas.

Une fenêtre de tir subsiste jeudi, mais les prévisions ne sont guère optimistes. "S'il n'y a pas d'entraînement demain (jeudi), nous ferons un entraînement de descente vendredi car nous en avons besoin", a déclaré Günther Hujara lors de la réunion quotidienne des capitaines d'équipes.

Auquel cas, selon lui, le super-G pourrait être couru à Hinterstoder, où la Coupe du monde fait étape les 5 et 6 février pour un super-G et un géant. "Il faut aussi se préparer au pire si le temps n'est pas bon vendredi, nous ferons le super-G samedi et la descente sera annulée. Il n'y a pas de créneau pour la rattraper d'ici la fin de la saison", a-t-il ajouté.

M. Hujara a évoqué un troisième scénario, un entraînement en deux temps: un premier passage avec un départ abaissé jeudi ou vendredi et un second sur le haut de la vertigineuse Streif juste avant la course samedi.

Il n'y a pas d'inquiétude en revanche pour la tenue du slalom dimanche.

si/dbu