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La confiance de Cuche, les doutes de Janka

Didier Cuche se sent en pleine confiance après deux semaines d'entraînement au Canada. [ARNO BALZARINI]
Didier Cuche se sent en pleine confiance après deux semaines d'entraînement au Canada. - [ARNO BALZARINI]
Les deux leaders de l'équipe de Suisse de ski soufflent le chaud et le froid à quelques heures du véritable coup d'envoi de la saison à Lake Louise. Si Didier Cuche se sent particulièrement affûté, on ne peut pas en dire autant de Carlo Janka. Le Grison doit faire avec un dos récalcitrant.

Après le prologue de Sölden et les annulations à Levi, la Coupe du monde 2011/2012 débute véritablement ce week-end à Lake Louise. Au programme pour les messieurs: une descente samedi (19h30 en Suisse) et un super-G dimanche (19h).

No 1 mondial dans ces deux disciplines, Didier Cuche remet son leadership en jeu. Surtout, le Neuchâtelois a rendez-vous avec l'histoire dès samedi au Canada. Le skieur des Bugnenets vise cet hiver un cinquième globe en descente. Une collection que seul l'Autrichien Franz Klammer est parvenu à réunir entre 1975 et 1983. Pour égaler ce record, Cuche dispose de onze descentes cette saison. Avec Lake Louise comme première étape.

"J'ai souvent connu quelques difficultés avec cette descente", reconnaît toutefois le Neuchâtelois. "Je m'y suis imposé en 2009, mais j'avais été le premier surpris. Pour figurer aux avant-postes, il faut notamment compter sur une glisse parfaite", relève-t-il. A cela s'ajoute la météo capricieuse de l'Alberta, qui a souvent transformé les épreuves canadiennes en loterie.

Même s'il ne s'attaque pas à sa piste préférée, Cuche a foi en lui. "Après Sölden (réd: élimination en 2e manche), j'ai consacré deux semaines à ma condition physique. Nous nous sommes ensuite entraînés sur neige à Nakiska, au Canada. Tout a bien fonctionné pour moi. C'est la raison pour laquelle je me sens décontracté et en pleine confiance", explique-t-il.

Les soucis de Janka Carlo

Carlo Janka ne respire pas la sérénité. La faute à un dos douloureux. [KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA BELLA]
Carlo Janka ne respire pas la sérénité. La faute à un dos douloureux. [KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA BELLA]

Janka ne peut pas en dire autant. Depuis octobre, le Grison souffre du dos. "Ces dernières semaines, il n'a quasiment pas pu skier sans douleur. Du coup, il lui manque beaucoup de jours d'entraînement", regrette son entraîneur Sepp Brunner. La décision sur un éventuel forfait sera prise après les entraînements.

Sur la piste de son premier coup d'éclat (2e en 2008 avec le dossard 65), Janka devrait à nouveau skier sous infiltration pour réduire la douleur. Cela lui avait plutôt bien réussi en ouverture de saison à Sölden où, déjà perturbé par son mal de dos, il avait malgré tout accroché la 4e place.

Une opportunité pour Albrecht

Cette étape de Lake Louise sera aussi particulière pour Silvan Zurbriggen. Le Valaisan reste sur un séjour très mouvementé dans l'Alberta. Brillant sur la piste (4e en descente, 9e en super-G), il avait surtout fait parler de lui en se faisant renvoyer de son hôtel, lorsqu'il avait fait des avances déplacées à une femme de chambre.

Disposant de dix places de départ en descente, la Suisse alignera encore Beat Feuz, Patrick Küng, Marc Gisin, Ambrosi Hoffmann et Vitus Lüönd. Le dernier ticket sera décerné après les entraînements à Tobias Grünenfelder, vainqueur du super-G l'an dernier, ou à Daniel Albrecht. S'il se qualifie, Albrecht disputera sa première descente depuis sa terrible chute de Kitzbühel, en janvier 2009.

si/alt

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L'impatience de Défago

Didier Défago va passer un test important à Lake Louise. Forfait toute la saison dernière (ligament croisé déchiré au genou gauche), le Valaisan a retrouvé la compétition en géant à Sölden (28e). Reste que c'est en vitesse qu'il espère renouer le plus rapidement avec l'élite.

"J'ai hâte d'en découdre. Je devrai toutefois veiller à ne pas en faire trop, à canaliser mon envie", prévient le Morginois. "Aux entraînements, j'ai prouvé que je pouvais être rapide sur certains passages. Mais il me manque encore de la constance", continue-t-il. Pour cette reprise en vitesse, le champion olympique de descente ne se fixe pas d'objectif précis. "Je veux voir où j'en suis. Je ferai le premier bilan à Noël", ajoute-t-il.