Nouveau duel entre "l'ancien" et le "moderne"

L'heure de la belle a sonné pour Didier Cuche et Beat Feuz. Samedi en descente à Garmisch-Partenkirchen, le vainqueur de Kitzbühel et celui Wengen se disputeront le leadership dans l'épreuve reine. Au niveau comptable, c'est le Bernois qui tient la corde avec 23 points d'avance. En revanche, l'expérience sur la piste bavaroise parle naturellement en faveur du futur retraité neuchâtelois: 6 podiums en Coupe du monde (dont une victoire en 2004) et une médaille d'argent au cours des derniers Mondiaux.

De son côté, Feuz est quasiment novice à Garmisch (1 participation). Cela n'a pourtant rien de rédhibitoire. L'an dernier lors des joutes mondiales, il s'était rapidement acclimaté à la piste, réussissant notamment le 2e chrono de la descente du super-combiné. Mais surtout, l'Emmentalois n'en finit plus de prouver cet hiver qu'il n'a peur de rien, y compris de l'ancienne génération. Autant dire que ce nouveau match Cuche - Feuz promet beaucoup.

Les Suisses pour confirmer leur domination

L'étape de Garmisch comprend également un super-G, programmé dimanche. Ce week-end 100% vitesse sera ainsi l'occasion pour le

s Suisses de confirmer leur suprématie. En huit descentes ou super-G cette saison, les hommes entraînés par Osin Inglin ont raflé six victoires grâce à Feuz (2x), Cuche (2x), mais aussi grâce à Sandro Viletta et Didier Défago.

Si le succès de Viletta à Beaver Creek apparaît comme un coup isolé, celui de Défago à Bormio attend encore une confirmation. Même s'il ne faut pas oublier que le Valaisan effectue cet hiver son retour à la compétition, ses prestations post-Bormio se sont avérées décevantes, tant à Wengen (29e) qu'à Kitzbühel (20e).

Dernière chance

Parmi les plus sérieux rivaux des Suisses, il faut citer les habituels Bode Miller, Aksel Lund Svindal et autres Klaus Kröll. Respectivement champion du monde de descente et de super-G l'an dernier à Garmisch, Erik Guay et Christof Innerhofer peuvent aussi être dangereux.

A noter finalement que ce week-end constitue l'une des dernières chances pour les spécialistes de la vitesse de revenir sur Ivica Kostelic. Le Croate n'est pas autant euphorique qu'en janvier 2011 (999 points), mais les 576 unités accumulées lors de ce premier mois de l'année lui ont facilement permis de s'installer en tête du classement général de la Coupe du monde. Candidats au grand globe, Beat Feuz accuse un retard de 240 points et Svindal de 371 unités.

Des coureurs en colère

Le meilleur temps du premier entraînement chronométré de la
descente messieurs de Garmisch a été signé par l'Autrichien Hannes Reichelt.
Mais la grogne règne parmi les coureurs.

La plupart des athlètes ne s'intéressaient d'ailleurs guère à leur performance
chronométrique. La fragilité du revêtement et les nombreux trous qui rendaient
la piste dangereuse étaient au centre des débats. Les nombreuses chutes de neige
qui s'étaient produites mardi avaient rendu difficile le travail des
préparateurs. Le revêtement était encore beaucoup trop mou quand les coureurs se
sont élancés.

Patrick Küng, qui avait fêté son premier podium à Garmisch voilà deux ans,
s'est montré le Suisse le plus rapide avec son 10e temps. Mais lui aussi ne
s'est pas senti à son aise sur la piste du Kandahar. Beat Feuz et Didier Cuche
ont, quant à eux, manqué une porte.

si/ag