En dépit de quelques critiques concernant un trop grand nombre de virages sur le tracé de la descente, ce premier test grandeur nature a conquis la plupart des athlètes ayant pris part samedi et dimanche à la descente et au super-combiné messieurs. Du moins, c'est l'avis qui a été répété devant la presse à l'issue des courses.
"C'est la classe mondiale, aussi beau que tous les autres endroits où nous sommes allés", a déclaré l'Américain Miller, champion olympique du super-combiné, triple médaillé au précédents Jeux de Vancouver en 2010 et 4e de la descente samedi.
Le Norvégien Svindal, qui a lui aussi glané trois médailles au Canada, dont l'or du super-G, n'est pas moins enthousiaste: "J'aime aller sur différents sites et j'aime vraiment celui-ci."
La trop grande prudence de la FIS
Toutefois, ce premier week-end de compétition sur une piste qui existait à peine il y a encore deux ans, a également suscité quelques critiques, la plupart concernant le tracé trop sinueux de la descente.
Certains ont en effet jugé que la FIS, redoutant les trop grandes vitesses, avait placé trop de courbes dans le haut du tracé.
Après avoir qualifié la piste de "l'une des meilleures qu'(il) ait jamais pratiquées", Miller a
précisé qu'il craignait que ces mesures de ralentissement ne nuisent au spectacle de l'épreuve la plus spectaculaire du ski alpin lors de sa retransmission télévisée.
"Ce pourrait être une descente phénoménale. Mais la façon dont le tracé a été pensé n'est pas du tout celle que nous souhaitons pour une épreuve olympique", a ainsi dit l'Américain. Le bouillant skieur s'était même davantage lâché auparavant, jugeant que Rosa Khutor n'était pas une "vraie piste de ski".
Virages à gommer
L'Uranais Bernhard Russi, champion olympique de descente en 1972 et "dessinateur" de tracés au sein de la FIS, a cependant tenu à lever les craintes en assurant que des changements seraient effectués dans l'optique des Jeux. Il a laissé entendre que plusieurs virages seraient enlevés. "Je sais que ça tourne un peu plus que ce que les gens souhaitent" a-t-il admis.
Le Français Adrien Théaux, lui, milite pour des modifications légères. "Il y aura quelques changements mais il ne faut pas que ce soit fait de manière trop drastique", a-t-il dit après sa très bonne troisième place en descente.
"C'est gelé et bosselé. Ce sera une descente olympique exigeante qui peut bien me convenir", a analysé de son côté l'Italien Christof Innerhofer, qui n'a pu finir samedi après avoir déchaussé.
Le départ de cette descente est situé à 2045 m d'altitude dans la station de Rosa Khutor, à environ trois kilomètres à vol d'oiseau de la frontière géorgienne, ancienne république soviétique. "Au départ de la descente il y avait des forces spéciales de sécurité ainsi que des snipers, ce qui est un peu inhabituel pour nous", a déclaré Svindal.
si/hdel
Coupe du monde, général
1. Ivica Kostelic CRO 1043
2. Beat Feuz SUI 973
3. Marcel Hirscher AUT 825
4. Aksel Svindal NOR 691
5. Didier Cuche SUI 661
6. Romed Baumann AUT 620
7. Bode Miller USA 612
8. Hannes Reichelt AUT 605
9. Ted Ligety USA 578
10. Klaus Kroell AUT 547
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21. Carlo Janka SUI 328
23. Didier Défago SUI 298
30. Patrick Kueng SUI 213
33. Silvan Zurbriggen SUI 200
43. Sandro Viletta SUI 146
53. Marc Gisin SUI 114