Après plusieurs semaines de spéculation, Simon Ammann (41 ans) avait annoncé au début du mois d’octobre qu'il était prêt à rempiler pour un 26e hiver au plus haut niveau. À l’issue du concours de Kandersteg, il a pris le temps d’évoquer son état de forme et de se projeter sur la saison qui démarre le 5 novembre à Wisla en Pologne.
Loin des performances du nouveau champion national Gregor Deschwanden, le sauteur du Toggenburg a dû se contenter d’une 7e place sur 14 concurrents. "Le résultat de ces Championnats de Suisse montre que j’ai encore beaucoup de travail pour être performant. Ce n’est pas une surprise, je m’y attendais lorsque j’ai décidé de repartir pour une nouvelle saison", indique Simon Ammann.
Il va falloir retrouver la salle de gymnastique, pousser des poids et enchaîner les sauts à l’entraînement
L’homme aux 80 podiums de Coupe du monde n’avait plus participé à une compétition depuis le mois de mars. Au cours de la pause estivale, il ne s’est pas entraîné. Il a passé du temps en famille avec ses trois enfants et s’est consacré à ses études en gestion d’entreprise.
"Mentalement, cette coupure totale pendant l’été m’a fait du bien. Sur le plan physique, je sais ce qui m’attend (sourire). Il va falloir retrouver la salle de gymnastique, pousser des poids et enchaîner les sauts à l’entraînement. Il est évident que je ne vais pas participer au début de saison de la Coupe du monde", précise Ammann.
À Kandersteg, "Simi" a surtout manqué de vitesse à la sortie du tremplin. "À mon âge, je n’ai plus le temps d’essayer beaucoup de choses. Je connais les points à améliorer. Je dois établir une planification qui me permette de retrouver de la vitesse dans les jambes. Cela me semble réaliste comme défi."
Je crois que les gens ont compris que j’aime le saut à skis et que c’est la passion qui est mon moteur
Il est encore trop tôt pour savoir quand Simon Ammann s’élancera d’un tremplin de Coupe du monde cet hiver. Mais il a en tout cas la volonté de décrocher son ticket pour les prochains Championnats du monde de ski nordique (21 février-5 mars).
"Mon but est de me qualifier pour les Mondiaux de Planica en Slovénie. Si je n’y arrive pas, j’aimerais avoir la possibilité de sauter sur les tremplins de vol à skis en fin de saison. J’ai envie d’essayer de voler encore une fois, c’est pour cela que je continue. Je crois que les gens ont compris que j’aime le saut à skis et que c’est la passion qui est mon moteur."
Sébastien Schorderet